
Le peintre Roland Raparivo expose ses toiles à l’AFT Andavamamba. Une quarantaine de tableaux qui montrent sa technicité et son inspiration, et tout un voyage dans le temps et dans le pays.
Après plus de 60 ans de carrière, le peintre Roland Raparivo annonce sa dernière exposition. A cette occasion, il expose à l’AFT Andavamamba où hier, lors du vernissage, plusieurs jeunes ont pu assister à ses performances en « live ». Et en tant d’années d’expériences, il n’a pris aucune ride. « On commence toujours par les traits éloignés, puis petit à petit, on se rapproche », commente son fils qui l’accompagne dans ce bain de foule improvisé. Car les jeunes qui sont venus n’ont raté aucune miette. Silencieux, curieux, ils se sont attroupés autour de l’artiste pour le voir à l’œuvre. Toute une histoire ! Mais qui en valait la peine car avec cette légende de la peinture malgache, on peut apprendre rien qu’en l’observant. A l’AFT hier, les jeunes ont pu poser des questions afin de mieux connaître l’artiste, ses inspirations et sa manière de travailler. Un grand moment pour ces jeunes qui se rendent bien compte de la notoriété de l’artiste.
Techniques. Une quarantaine de toiles sont exposées et vendues au hall de l’AFT. Des œuvres qu’il a faites dans le passé, mais aussi de nouveaux tableaux s’inspirant de la peinture classique, du figuratif et du réaliste. Jamais à court d’inspiration, Roland Raparivo, malgré son âge, continue de peindre, d’exprimer sur la toile ce qu’il a à raconter. Les tableaux relatent des instants de la vie quotidienne des Malgaches, des moments simples dans les campagnes, des paysages, des tableaux sur huile, ou encore des aquarelles et des réalisations en acrylique, Roland Raparivo utilise plusieurs techniques pour ses tableaux. Quelques collections personnelles y sont également exposées, des œuvres privées car elles ne sont pas à vendre. Comme c’est le cas du tableau « Fahatsiarovana 29 Mars 1947 », une œuvre qui relate des cases incendiées dans une forêt, et qui reflète bien les tensions de l’époque. Avec une note tragique et à la fois nostalgique, le tableau, bien que très colorée, est triste.
En tout cas, pour admirer ou se procurer les œuvres de cet artiste hors pair, rendez-vous à l’AFT Andavamamba.
Anjara Rasoanaivo