La proposition de fixer l’âge de la retraite à 65 ans a suscité une levée de boucliers chez une bonne partie des fonctionnaires, mais ceux qui étaient contre cette proposition manifestent, à présent, leur satisfaction après avoir appris qu’elle n’a pas été retenue en conseil des ministres.
Le débat est clos. Du moins, pour l’instant, après le refus, en conseil des ministres, de la proposition de fixer l’âge de la retraite à 65 ans. Décision qui a visiblement satisfait les « petits » fonctionnaires, ceux qui sont les moins bien rémunérés – et les fonctionnaires moyens. L’idée de continuer à travailler 5 ans de plus ne les enchante guère. « A 60 ans, on n’est plus tout jeune et physiquement, même si on est bien portant, le poids de l’âge pourrait se faire sentir, notamment si l’activité que l’on exerce ou certaines situations spécifiques liées au travail, requièrent une certaine force physique. C’est le cas pour les enseignants dans les zones éloignées, contraints d’effectuer de longues marches, rien que pour percevoir leurs salaires, faute de moyens de locomotion plus confortables », explique Bakomalala, enseignante FRAM nouvellement recrutée. Et d’ajouter que partir à la retraite à 60 ans est la seule option envisageable par rapport à la productivité.
Exceptions. Ainsi, après ce refus en conseil de gouvernement, rien ne change, ou presque, car les fonctionnaires pourront partir à la retraite à 60 ans tandis que ceux qui le souhaitent pourront effectuer une demande de maintien de 1 an renouvelable une fois. Si leur demande est acceptée, ils continuent de cotiser jusqu’au départ effectif à la retraite. L’âge maximum du départ à la retraite est alors de 62 ans, pour la majorité des fonctionnaires. Car il n’en est pas de même pour certains corps de métier, à l’instar des magistrats, plus précisément, les magistrats de premier grade, dont l’âge du départ à la retraite est, justement, de… 65 ans !
Hanitra R.