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jeudi, décembre 5, 2024
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Agence de recouvrement des avoirs illicites : Le recrutement du nouveau DG traîne

La candidature a été clôturée en novembre dernier. 5 mois après, la mise en place de

Le pôle anti-corruption chargé de la répression et des poursuites des faits de corruption attend aussi son déploiement dans les autres provinces.

l’agence de recouvrement des avoirs illicites attend toujours la nomination de son nouveau DG. 

Madagascar a-t-elle avancé dans la lutte contre la corruption  depuis l’année dernière? On espère avoir des éléments de réponse à cette question lors de la présentation du rapport annuel du comité de sauvegarde de l’intégrité (CSI) qui est prévue avoir lieu aujourd’hui son siège à Antaninarenina. Un tel exercice est un rituel pour cet organe chargé d’émettre « des conseils, des orientations et des recommandations aux Institutions de la République et à tout organisme public ou privé sur les questions de bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, le respect de l’Etat de droit, la promotion de l’intégrité et l’efficacité des piliers du Système National d’Intégrité ». Mais plus d’un attendent de ce rendez-vous auquel la presse est conviée pour donner une topographie de la lutte contre la corruption dans le pays, durant ces douze derniers mois, avec des indicateurs qui serviront de repères à toute analyse de la situation réelle. 

Oiseau rare. La mise en place effective de l’agence de recouvrement des avoirs illicites (Arai) est aussi un sujet qui doit préoccuper l’agenda du comité de sauvegarde de l’intégrité. La création de l’Arai a été décrétée depuis septembre 2021 mais huit mois après la publication du décret 2021-960 portant sa création, son organisation et son fonctionnement, l’existence de l’agence reste toujours théorique. Sans siège, ni personnel, l’Arai reste au stade embryonnaire. En octobre 2021, la candidature au poste de directeur général de l’agence a été lancée. Mais le comité de sauvegarde de l’intégrité s’est muré dans le silence depuis la publication de cet appel à candidature. Aucune suite n’a été donnée et l’oiseau  rare qui devrait occuper le poste de directeur général de l’Arai semble être encore hors de portée du comité. En tout cas, le dernier mot appartient au président de la République à laquelle l’agence est rattachée, selon toujours les dispositions du décret 2021-960. Le directeur général est nommé, selon toujours le CSI, par décret du président de la République pris en conseil des ministres, 

Présidence de la République. La sélection au niveau du CSI semble déjà avoir été bouclée, si l’on se fie à sa déclaration en début du mois d’octobre 2021. Trois candidats au poste de directeur général sont proposés par le comité ad hoc de recrutement constitué par le CSI dans les semaines qui ont suivi la clôture de la candidature actée en novembre 2021, lit-on sur le site web du comité. La balle est donc dans le camp de la présidence de la République. Faut-il reconnaître que le traitement du dossier ne peut pas être expéditif, mais les mois qui ont découlé depuis novembre dernier et la date de l’officialisation de la création de cet organe laissent entendre que l’effectivité de l’agence est loin d’être une priorité. 

Illusoire. A cet effet, la mise en place de l’agence doit encore attendre et sa place reste toujours vide dans le dispositif du système anti-corruption. Alors que « l’opérationnalisation de l’Arai s’avère indispensable pour définitivement s’attaquer aux biens mal acquis des corrupteurs et des corrompus », a soutenu le CSI. L’Arai constitue, en réalité, le cinquième maillon du système aux côtés du comité de sauvegarde de l’intégrité, du service de renseignements financiers (Samifin), du bureau indépendant anti-corruption et du pôle anti-corruption. Jusqu’à présent, le souhait du comité de sauvegarde de l’intégrité d’entrevoir, ainsi, derrière l’effectivité de l’Arai une « aspiration à une vraie justice anti-corruption qui se focalise sur l’aspect économique du problème » reste toujours illusoire. 

Rija R.

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