
Enfin une bonne nouvelle, dans cette atmosphère de crise. L’administration Trump annonce son soutien à une prolongation d’un an de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).
Intervenant à la veille du vote au Congrès, l’information qui a été rapportée par un responsable de la Maison Blanche et relayée par Reuters, redonne, en tout cas de l’espoir pour l’ensemble des pays africains bénéficiaires de cette opportunité leur permettant d’exporter des produits sans droits de douane.
Emplois
Des produits comme le textile qui sont des sources de centaines de milliers d’emplois. Pour Madagascar, en particulier, l’AGOA contribue directement à une très grande part des emplois formels dans le textile, jusqu’à 200 000, d’après les estimations et selon la période et le niveau de commande. En tout cas, l’histoire économique récente démontre que grâce à l’AGOA, Madagascar a réussi à développer fortement ses exportations textiles. Rien qu’en 2022, les exportations vers les États-Unis étaient d’environ 950 millions de dollars, dont 412 millions dans le textile et l’habillement. Le secteur textile représentait, dans certaines périodes, aux alentours de 6,5 % et 8 % du PIBmalgache. Par ailleurs, l’éligibilité à l’AGOA a entraîné l’attractivité des investisseurs étrangers et la confiance des clients du textile.
Critères primordiaux
Le vote du Congrès est encore nécessaire pour rendre cette prolongation effective. Cette perspective pourrait être compromise en raison de la crise actuelle. En effet, l’un des critères principaux pour l’octroi des avantages de l’AGOA par les États-Unis est le respect de l’ordre constitutionnel. On rappelle, sur ce point, que la crise de 2009 a entraîné l’exclusion de Madagascar de l’AGOA. Selon les observateurs, si la crise demeure limitée à de simples revendications sociales, le maintien des avantages reste possible. Par contre, si la crise conduit à une violation manifeste des droits humains et une instabilité institutionnelle persistante, l’exclusion serait à nouveau inévitable. De plus, le pays pourrait être exclu de la communauté des bailleurs de fonds et perdre partiellement ses financements du développement socio-économique. Bref, la balle est maintenant dans le camp des protagonistes pour résoudre cette crise dans un cadre constitutionnel. Il y va de la survie du peuple malgache.
R.Edmond.
La clemence du Ciel.Bezrat HASHEM.