Les avantages de la mise en application de la loi sur l’agrégation agricole à Madagascar. C’est l’une des thématiques faisant l’objet de débat lors de la 2e édition du Forum B2B-Agribusiness organisé par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage en partenariat avec l’EDBM, au Carlton, deux jours durant.
Le groupe STOI spécialisé dans le domaine de l’agri-business ainsi que les représentants de ses paysans partenaires ont partagé leurs expériences durant cette conférence thématique. « Cette loi sur l’agrégation agricole constitue un cadre légal qui régit les conventions de partenariat entre l’agrégateur, qui est le secteur privé, et l’agrégé qui est le groupement de producteurs. Elle définit également les obligations de chaque partie. Dans le cadre de cette convention de partenariat, le groupe STOI fournit entre autres, les semences de qualité et les intrants agricoles nécessaires pour démarrer la campagne de production aux paysans partenaires dits « PAPAY ». Ces exploitants agricoles bénéficient en même temps des encadrements techniques. En revanche, ces agrégés ont l’obligation de fournir une production agricole tant en qualité qu’en quantité », a expliqué Tahiana Razanamahefa, la directrice de Communication et des Relations publiques du groupe STOI, lors de son intervention dans le cadre de cette conférence thématique.
Partenariats gagnant-gagnant
En outre, « nous assurons les débouchés à leurs productions quand c’est la période de récolte », a-t-elle poursuivi. D’aucuns reconnaissent que l’agriculture constitue l’un des secteurs les plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique en ce moment. Tout récemment, de nombreuses exploitations agricoles ont été détruites par les averses de grêles dans les régions Analamanga, Vakinankaratra et Alaotra Mangoro. « Le groupe STOI s’engage ainsi à partager les risques en cas de problèmes liés aux aléas climatiques que peuvent confronter nos paysans partenaires. Ces derniers ne sont plus ainsi obligés de rembourser les investissements que nous avons réalisés pour booster leur production pour une période déterminée. Certes, nous sommes un peu perdants dans cette affaire mais nous restons confiants en l’avenir de ce secteur agricole qui est un des leviers de développement économique de Madagascar. En revanche, le ministère de tutelle nous appuie à l’identification des paysans réellement sinistrés. L’objectif de la mise en application de cette loi sur l’agrégation agricole est de nouer des partenariats gagnant-gagnant entre l’agrégateur et les agrégés », a annoncé Tahiana Razanamahefa.
Madagascar invité d’honneur
Il est à noter que cette entreprise spécialisée dans le domaine de l’agri-business œuvre dans quatre filières porteuses, à savoir, le riz hybride, le maïs, le poids du cap et le haricot dit lingot blanc. « Nous priorisons la vulgarisation et la promotion du riz hybride en signant une convention de partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dernièrement. Nous sommes déjà présents dans 16 régions. La récolte pour cette année s’annonce bonne avec un rendement de productivité moyen de l’ordre de 8 tonnes/ha. Vu notre performance, Madagascar sera invité d’honneur dans le cadre de la 3e exposition Chine-Afrique qui aura lieu le 29 juin 2023 en Chine. Nous y participerons activement en collaboration avec les ministères de l’Agriculture, de l’Industrialisation et des Affaires étrangères. Le but consiste à présenter le succès du riz hybride dans la Grande île, tout en acquérant des machines et équipements visant à développer la mécanisation agricole et l’industrialisation », a-t-elle fait savoir. Et parlant de la filière lingot blanc, elle a soulevé que le groupe STOI a travaillé en partenariat avec 1 500 paysans dans les régions Miandrivazo et Menabe, depuis 13 ans pour la développer. « Nous enregistrons actuellement une production de l’ordre de 700 tonnes de haricot pour cette campagne ». Par ailleurs, elle a parlé du climat des affaires et des mesures incitatives dans le domaine de l’agri-business, dans le cadre de cette conférence thématique sur l’agrégation agricole.
Navalona R.