L’affaire est maintenant en mode stand-by. L’exécution de la réquisition du Parquet tarde face aux micmacs qui selon nos sources viennent d’en haut lieu. On parle d’un haut responsable auprès du ministère de la Défense qui ferait partie d’une famille proche du forcené. Pour un petit rappel, le principal agresseur est un militaire de deuxième classe qui a flanqué un violent coup de pied à la tête de l’avocat Aliarivelo, à la manière d’un Christiano Ronaldo tirant un penalty. Les enquêteurs de la brigade des recherches criminelles de la gendarmerie de Fiadanana n’ont pu, du moins jusqu’à hier, entamer l’audition de celui qui est mis en cause. Contrairement au frère de ce dernier qui s’est rendu dans les locaux de la même brigade et qui a accepté toutes les procédures d’enquête. La femme de ce robuste gars, le « caïd de Marseille » selon la qualification du parlementaire Rossy, a présenté sa lettre d’excuse à la victime quant à l’agissement de son mari. « Je félicite ce geste et en même temps, je trouve aussi que c’est un signe d’aveu » a expliqué Me Aliarivelo qui était à son troisième jour d’hospitalisation hier. Son état de santé devient préoccupant. Il a en effet vomi plusieurs fois suite à un traumatisme cranien. Le concerné reste en état d’observation au service neurologie de l’Hjra. A l’hôpital militaire de Soavinandriana, les médecins refusent de décerner un certificat médical au militaire forcené bien que son pied gauche ait été plâtré. Les observateurs se demandent à quel moment il y a eu un choc pouvant justifier sa fracture au pied, sauf au coup de… « penalty ». D’ailleurs, les trois séquences vidéo partagées un peu partout sur la grande Toile ont prouvé le contraire. Sur cette affaire, la puissance virale de facebook ne donne gain de cause qu’à la partie civile. Hier, les avocats membres du barreau ont fait une marche silencieuse pour manifester leur totale solidarité à Me Aliarivelo. La dérive du militaire et de son frère utilisant un pistolet pour menacer puis agresser un civil tend à devenir maintenant une affaire nationale. Les gens ont vraiment assez des bavures et autres abus de pouvoir.
D.R