
Multirécidiviste, déjà victime de vindicte populaire et auteur de plusieurs vols, Lôsy s’en était toujours sorti indemne après quelques séjours en prison. Mais cette fois-ci, il risque gros puisqu’un dossier en bêton pèse à son dos.
Dimanche dernier, Damien, la quarantaine, avait été victime d’un vol à la tire. La police avait pris l’affaire très au sérieux. Une semaine plus tard, les forces de l’ordre ont déjà retrouvé les coupables et les ont arrêtés. Un résultat concluant. Le « vazaha » belge était venu rejoindre sa nièce, Pauline, dans l’optique de passer des vacances. A peine arrivé, on lui avait arraché son sac qui contenait un appareil photo, un téléphone, sa carte de crédit et son passeport. Il profitait d’un dimanche ensoleillé pour se balader aux alentours du palais de la reine, lorsqu’il a été agressé. Damien avait rapidement alerté la police qui a de suite envoyé des hommes sur place afin de rattraper les malfaiteurs. Les résultats ne se sont pas fait attendre, car les deux agresseurs sont actuellement en garde à vue au commissariat du IIe arrondissement. Le commissaire, Christian Tombohasy, mettait un point d’honneur à résoudre cette affaire. Il ne voulait pas que le belge reparte avec une mauvaise image de Madagascar. Les deux voleurs ont déjà tout avoué et ont expliqué leur mode opératoire aux forces de l’ordre. Les voleurs n’étaient pas à leur coup d’essai. Ils reconnaissent avoir commis pas moins de six vols à la tire. Ils volaient principalement des sacs en bousculant leurs cibles. Ils prenaient rapidement la fuite, laissant aucune chance aux victimes de les rattraper. Par la suite, ils allaient vendre tout ce qui a de valeur à Petite Vitesse. Pour le cas de Damien, ils avouent avoir revendu son appareil photo pour une valeur de 160 000 ar. Alors que son réel prix dépasse le million d’ariary. Les objets revendus, les voleurs quittaient la capitale et disparaissaient dans la nature avec leur maigre butin. Les malfaiteurs sont jeunes, à peine la vingtaine et ont déjà connu plusieurs séjours en prison. Pour cette affaire-ci, ils risquent jusqu’ à cinq ans de prison ferme. A ce jour, le passeport n’a toujours pas été retrouvé, celui-ci importe beaucoup au touriste belge, car il pourrait écourter ses vacances. Les démarches administratives pour refaire un passeport prennent un certain temps. Les malfaiteurs avouent l’avoir jeté non loin du lieu de l’agression notamment à Amparibe. Les « fokontany » locaux sont toujours à sa recherche et espèrent le retrouver rapidement. Malheureusement, avec les pluies de ces derniers jours, Damien risque de le récupérer dans un piteux état.
Stéphane Pierrard (Stagiaire)