La contribution des paysans dans la chaîne de valeur de l’agribusiness est indispensable, d’après l’association Agrinnova. Mais des imperfections restent à corriger pour satisfaire les besoins sur le marché, surtout au niveau international.
Comment intégrer les paysans dans la production de qualité ? C’est l’une des questions fondamentales abordées lors du FAB 2015, la première édition du Forum agri-business. D’après les participants au débat, la qualité, qui traduit la conformité aux exigences découle en grande partie de l’analyse de risques et de santé publique. En effet, se soumettre aux exigences qualités imposées peut être coûteux pour les agriculteurs. Face à ce problème, les participants du FAB ont émis des recommandations : « Il faut penser à une structuration de la filière car en coopérative ou en association, les paysans pourront porter aisément les charges des exigences qualité. Aussi, il est primordial de mettre en place une structure plus stable techniquement et financièrement pour uniformiser le niveau de la qualité », ont-ils affirmé.
Filière. Mais pour développer toute une filière par la qualité, les spécialistes ont évoqué la nécessité de l’initiative des opérateurs économiques, à l’éducation par l’imposition de critères qualités aux paysans. Ensuite, l’identification de tout ce qui est important de contrôler, ajoutée aux bonnes pratiques agricoles et de stockage. « A partir de ces deux actions, le marché s’ouvrira graduellement. Après, il faut établir des cahiers de charges pour protéger, entre autres, les relations commerciales. En outre, l’amélioration des moyens d’information et de communication est une grande nécessité. Il faut un service dédié pour faciliter le système. De même pour l’appui aux agriculteurs, en post-projet », a souligné l’Agrinnova, suite au Forum. Ce dernier a ajouté qu’il faut également ériger une unité nationale de débactérisation, afin de récupérer les produits, qui sont souvent sujets aux pertes une fois non conformes. Des produits qui pourront être revendus ou retransformés.
Inclusif. Présent au forum, les représentants du Fivmpama (Fivondronan’ny mpandraharaha malagasy) ont avancé des recommandations, d’abord sur la conscientisation de l’agriculteur et l’intégration du sentiment d’appropriation. « Il faut instaurer un cadre de dialogue à partir duquel en découlera un système de structuration par filière. Chaque filière doit également être motivée et dynamisée par le rétablissement de la confiance entre les acteurs », ont-ils indiqué. Par ailleurs, l’équité dans le partage de revenu reste une grande question à résoudre. Le lancement d’un label, comme le commerce équitable, a été cité comme solution à ce genre de problème. Mais pour cela, il faudrait une motivation des industries agricoles et alimentaires.
Antsa R.