
Le système participatif de garantie a permis de certifier environ 170 entreprises qui collaborent avec près de 70.000 producteurs.
L’agriculture biologique constitue une alternative à la préservation de l’environnement. Notamment, dans les efforts d’amélioration de la fertilité des sols et de la biodiversité. Suivant le principe qui interdit l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires de synthèse ou encore le recours aux apports organiques réguliers et aux rotations diversifiées, l’agriculture biologique se développe petit à petit à Madagascar. La certification de plus de 170 entreprises grâce au système de certification aux pairs mis en place en constituerait une manifestation majeure. Un système qui « consiste pour les producteurs eux-mêmes à délivrer des «certificats Bio» à des groupes de producteurs œuvrant dans le domaine de l’agriculture biologique qui en éprouvent la demande pour leurs produits. Des certificats qui ne sont pas encore acceptés au niveau international » si l’on s’en tient aux explications de Marinà Rakotoniaina, directeur d’Appui à l’Agrobusiness auprès du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) lors du lancement de la première édition de la Foire Kaly Malagasy Mahasakama. Mais qui « sera à aligner sur les exigences des marchés internationaux et suivant les normes imposées par les organismes certificateurs », d’après toujours les explications de la responsable.
Perspective. Diverses actions devraient ainsi être mises en œuvre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion de l’agriculture biologique à Madagascar. Une promotion qui a vu un certain regain de notoriété depuis la pandémie de la Covid-19 qui a focalisé l’attention des hommes sur les choses essentielles comme la bonne santé et/ou la préservation de l’environnement. Une structure spécialement dédiée à la production biologique devrait, ainsi, être mise en place auprès du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. La délimitation des territoires à vocation agricole biologique constituerait également des actions rentrant dans le cadre de la mise en œuvre en question. Non compétitifs au niveau international, les produits bio malgaches ont besoin de l’appui du gouvernement par la mise en place d’une chaîne de valeur permettant de réduire de façon conséquente les coûts de production.
José Belalahy