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vendredi, juillet 4, 2025
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Agriculture biologique : Plus de 110 millions d’euros de recettes en devises

En tant que pays à vocation agricole, Madagascar dispose d’une large gamme de produits bio.

Près de 270 entreprises opèrent actuellement dans le domaine de l’agriculture biologique à Madagascar.

Elles travaillent en étroite collaboration avec des familles d’exploitants agricoles comptant plus de 30 000 paysans représentés par environ 120 coopératives de producteurs. L’agriculture biologique constitue un secteur en pleine expansion aussi bien sur le plan international que dans la Grande île. En fait, la majorité de la production est destinée à l’exportation. Elle a rapporté, l’an dernier, plus de 110 millions d’euros de recettes en devises à la nation. En ce moment, une superficie d’exploitation totale de 48 000 ha, destinée à l’agriculture biologique, est certifiée zone bio, d’après les informations publiées par le ministère en charge de l’Agriculture.

Inspection tous les ans. Il faut savoir que selon les règlementations internationales en vigueur, l’agriculture biologique est un mode de production qui proscrit l’utilisation d’intrants chimiques, notamment les engrais et les pesticides, tout au long du processus de culture. La préservation de l’environnement par une gestion raisonnée des sols et des ressources s’avère également primordiale en vue d’une exploitation durable. A titre d’illustration, les cultures sur brûlis sont interdites. En outre, la traçabilité des produits depuis la production jusqu’à la commercialisation est assurée. Cela fait d’ailleurs l’objet d’une inspection tous les ans par un organisme accrédité qui délivre un certificat de conformité en agriculture biologique. Ce certificat est indispensable pour toute transaction des produits, a-t-on appris. A part cela, l’agriculture biologique offre un avantage non négligeable pour les paysans qui s’y mettent car elle consomme moins d’eau et d’énergie que dans le cadre de l’agriculture dite « conventionnelle ». Ce sera ainsi moins d’investissement pour les exploitants agricoles.

Représentation professionnelle. Toujours dans le cadre de cette agriculture biologique, les acteurs qui y opèrent disposent actuellement d’une représentation professionnelle qu’est le Symabio (Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique). Ce syndicat a été créé en mars 2011 à l’initiative d’opérateurs conscients de l’enjeu représenté par la filière sur les plans économique, social et environnemental, et de la nécessité de se structurer en groupements pour sensibiliser l’opinion et les autorités dans la promotion de l’agriculture biologique. Il compte une trentaine de membres exerçant dans la filière bio et disposant de certificats de conformité de leurs produits biologiques. Le réseau compte également 5 000 partenaires producteurs en milieu rural, localisés dans différentes régions de Madagascar.

Large gamme de produits bio. Par ailleurs, une nouvelle loi sur l’agriculture biologique a été adoptée récemment au niveau de l’Assemblée nationale. Elle porte sur la définition et les principes généraux de l’agriculture biologique à Madagascar, son champ d’application, les conditions de mise sur le marché des produits et le système d’évaluation de la conformité des produits ainsi que les infractions y afférentes. Une Commission nationale de l’Agriculture biologique sera ainsi mise en place, pour ce faire. Grâce à cette nouvelle réglementation, on peut promouvoir et protéger la filière bio tout en permettant aux consommateurs malgaches d’accéder aux aliments sains et de qualité. Le développement de l’exportation n’est pas en reste, d’autant plus que le pays n’arrive pas encore à satisfaire la demande incessante au niveau mondial jusqu’à maintenant. Il est à noter qu’en tant que pays à vocation agricole, Madagascar dispose d’une large gamme de produits pouvant être certifiés bio. Il s’agit, entre autres, des épices, de la vanille, du cacao, des fruits et légumes, des plantes à parfums, des plantes aromatiques et médicinales, des produits d’origine animale. Par ailleurs, les produits qui sont cultivés ou cueillis à l’état sauvage sont considérés comme des produits biologiques. Les opérations de cueillette constituent une source de revenus pour d’innombrables villageois dans les zones répertoriées bio, a-t-on conclu.

Navalona R.

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