![](https://midi-madagasikara.mg/wp-content/uploads/2022/10/PRD.jpg)
70 000 agriculteurs bio et 350 entreprises certifiées entreprennent dans le secteur de l’agriculture biologique à Madagascar. La plus grande part des produits issus de cette activité sont presque entièrement destinés à l’exportation, selon la FAO.
L’élaboration du cahier des charges national de l’agriculture biologique à Madagascar est en cours. Dans ce cadre, un atelier de travail de trois jours s’est tenu cette semaine au Carlton Anosy. Cette rencontre a été organisée par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) en appui le Gouvernement malgache, à travers le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE). À noter que le rapport du Forum Agri bio, organisé les 14 et 16 décembre 2021 a fait état de nombreux agriculteurs et entreprises opérant dans le secteur de l’agriculture biologique. En effet, Madagascar est reconnu à travers le monde comme étant le premier exportateur de vanille, de clous de girofle, d’ylang-ylang et de crevettes certifiées biologiques. Par contre, à l’échelle nationale, le marché est encore timide et particulièrement restreint. Néanmoins, ces dernières années, des produits locaux (jus, confitures, condiments, miel, huiles essentielles, etc.), certifiés par des tiers sont de plus en plus présents au niveau des supermarchés et des magasins d’entreprise. Des produits maraîchers biologiques et agrobiologiques sont également proposés dans la Capitale. Mais ces derniers ne bénéficient pas encore de garanties ou de certifications consolidées, selon la FAO.
Normalisation. Certes, l’agriculture biologique est un secteur qui présente un très fort potentiel pour la croissance et le développement de Madagascar. Pour l’Etat, la promotion de cette activité pourrait servir de levier de développement du secteur de l’agriculture. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, un cahier des charges national de l’agriculture biologique doit être élaboré, afin de pouvoir encadrer la production alimentaire à travers toute la chaîne. Pour la FAO, cette chaîne va de la production (agriculteurs) vers la transformation (industrie) et à la distribution (entreprises commerciales). En effet, le cahier des charges sera une garantie de qualité, car des normes de production strictes seront exigées pour l’obtention de la certification. Selon les explications, le cahier des charges national de l’agriculture biologique à Madagascar aura pour objectif d’aligner les normes malgaches avec les exigences et objectifs formulés dans les cahiers des charges biologiques à l’échelle internationale ; d’apaiser les appréhensions locales, et promouvoir le développement de l’agriculture biologique sur l’ensemble du territoire malgache ; et de solliciter un partenariat ou une entente entre toutes les parties prenantes. À noter que la Grande-île dispose déjà de la loi 2020-003, du 3 juillet 2020 relative à l’agriculture biologique. La mise en place d’un cahier des charges national est déjà prévue par cette loi.
Antsa R.