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dimanche, septembre 29, 2024
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Agriculture biologique : Une stratégie nationale pour développer la filière bio

La stratégie nationale visant à développer la filière bio a été restituée à toutes les parties prenantes dernièrement.

Après l’adoption en juillet 2020 de la loi régissant l’agriculture biologique par l’Assemblée Nationale, une stratégie nationale permettant de développer la filière bio à Madagascar vient d’être restituée à toutes les parties prenantes.

Le ministère en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a mandaté le CIRAD pour élaborer cette stratégie nationale de développement de l’agriculture biologique, avec l’appui financier du projet CASEF (Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière). Celle-ci est prévue être mise en œuvre sur une période de dix ans, et repose sur quatre axes, à savoir la gouvernance, les mesures de soutien au développement de cette filière porteuse, la communication et sensibilisation ainsi que l’appui-conseil et recherche.  Dans le cadre de cette gouvernance, une commission nationale sur l’agriculture biologique est mise en place dans le but de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale relative à cette filière bio. En outre, un cahier de charges et un label national sur l’agriculture biologique seront élaborés. Il est à noter que les règles à respecter dans cette filière, constituent, entre autres,  l’amélioration de la santé des sols, des animaux et des plantes;  le maintien des cycles écologiques et le principe d’équité par rapport à l’environnement commun et aux opportunités qui s’offrent. Le respect de l’environnement et le bien-être des générations actuelles et futures, ne sont pas en reste.

Coût de la certification réduit. Parlant des mesures de soutien au développement de l’agriculture biologique, des territoires à vocation agricole biologique seront créés. Les acteurs désirant se convertir en agriculture biologique bénéficieront des appuis. Les intrants bio à utiliser devront être également accessibles aux producteurs. Il y aura même des mesures incitatives aux investissements dans l’agriculture biologique, sans oublier la facilitation de la recherche de débouchés aux produits biologiques. Force est de reconnaître que les produits agricoles biologiques sont désormais très prisés sur le marché international.  Cette année, Madagascar a généré une recette de plus de 120 millions USD grâce à l’exportation des produits biologiques. On peut citer, entre autres, la vanille, les crevettes, le cacao, les épices, les fruits et légumes. Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie nationale de développement de l’agriculture biologique, le coût de la certification bio est réduit afin de soutenir les producteurs à se lancer dans l’exportation de leurs récoltes.  « Madagascar dispose déjà un avantage comparatif grâce à l’abondance des produits biologiques existantes dans le pays », selon les explications du ministre de tutelle, Lucien Ranarivelo.

Connaissances traditionnelles formalisées. Par ailleurs, les connaissances traditionnelles de lutte biologique et les bonnes pratiques permettant d’améliorer la production seront formalisées et diffusées à tous les acteurs opérant dans cette filière bio.  Le développement des innovations contribuant à l’amélioration du rendement de productivité n’est pas en reste. Ce serait même mis à grande échelle.  Et outre les exportations de produits bio faisant la renommée de la Grande île sur le plan international, le ministre en charge de l’Agriculture a entre-temps, sollicité la population malgache à consommer davantage des produits bio pour le bien-être et la santé.  En revanche, « on ne peut pas encore se passer des importations d’engrais chimiques pour développer l’agriculture et atteindre par la suite l’autosuffisance alimentaire dans le pays.  Le respect des dosages dans leur utilisation s’impose. Il en est de même pour les pesticides et les insecticides utilisés dans le secteur agricole. Ce sont tous des produits importés et homologués avant leur  application sur les champs », a-t-il conclu.

Navalona R.

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