Propos de Faly Rasamimanana, président directeur général de la société Faly Export. Le secteur de l’agriculture est peu touché par le coronavirus. En effet, les paysans ont pu améliorer leur rendement de productivité grâce à tous les appuis qu’ils ont reçus au début de la campagne culturale.
En revanche, « au moment de la récolte, de nombreux produits agricoles sont jetés faute de preneur. D’autant plus que ce sont des produits périssables », a révélé Faly Rasamimanana, le PDG de la société Faly Export. Cet opérateur économique œuvre notamment dans le domaine du développement rural. Il constate entre autres que c’est la saison de production de l’orange notamment, dans la partie est de Madagascar. « Une infime quantité de cette production a pu être vendue par les paysans, faute de moyen de transport servant à l’écouler sur le marché. Bien que l’orange soit un aliment très important permettant d’augmenter notre système immunitaire pour faire face à cette épidémie, les consommateurs ne peuvent pas s’en procurer à cause de l’effritement de leur pouvoir d’achat », a-t-il fait remarquer.

Percer le marché extérieur. Tout récemment, la production de carottes dans la commune d’Ampary à Analavory, a été vendue à prix bradé car les collecteurs n’y viennent pas. C’est également la période de production de pommes. Et le même scénario va se produire. Force est pourtant de reconnaître que l’agriculture constitue un des piliers de développement de Madagascar. « Il faut ainsi réinvestir davantage dans ce secteur pour pouvoir relancer notre économie nationale après cette crise sanitaire. Ce qui nous permettra de percer dès maintenant le marché extérieur. En effet, les consommateurs, aussi bien nationaux qu’étrangers, vont prioriser leurs achats en produits de première nécessité notamment les produits alimentaires bio », d’après toujours les explications de Faly Rasamimanana.
Changement de stratégie. Par ailleurs, il a avancé que tous les ménages et les entreprises doivent réviser leurs dépenses face à cette crise sanitaire. Un changement de stratégie et de comportement s’impose ainsi. Il a cité entre autres la création des secteurs d’activité comportant des chaînes de valeur, et ce, en se basant sur le développement de l’agriculture.
Navalona R.