La gestion des produits alimentaires après la phase de récolte s’avère importante. En effet, « les pertes post-récoltes sont de l’ordre de 15 à 20% de la production. Si l’on parle de la filière rizicole, entre autres, plus de 400 000 tonnes de paddy par an sont perdues ». Rakotomalala Willy, directeur de la Promotion et du Développement Rizicole au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, l’a expliqué lors d’un atelier sur l’analyse et l’évaluation des pertes post-récoltes organisé hier par le Forum du Conseil Agricole (FCA) Madagascar au PIF TIC à l’ANS Ampefiloha. Des partages d’expériences sur les bonnes pratiques, les méthodes et les techniques permettant de mieux gérer ces pertes après la récolte, auront lieu pendant deux jours, entre les participants à cet atelier comptant au nombre d’une cinquantaine. On peut citer entre autres, les exploitants agricoles, les ONG, les responsables étatiques, les conseillers et vulgarisateurs agricoles venant des différentes régions de l’île.
Chaîne de valeurs. Parmi ces techniques et bonnes pratiques, il a été évoqué la validation sur les champs des systèmes de séchage et de battage des graines de riz au lieu de les transporter dans un autre endroit. Une machine agricole pouvant être fabriquée localement dénommée batteuse à pédale sera également vulgarisée afin d’éviter les pertes post-récoltes, sans oublier le développement d’une stratégie de conditionnement et de conservation de la production. Notons qu’un projet Gestion Post-Récolte en Afrique Sub-Sahara (PHM-SSA) a été implémenté au Bénin et au Mozambique en tant que pilote pour promouvoir une meilleure gestion des récoltes de céréales et graines. Les solutions qui y ont été trouvées sont exposées dans le cadre de cet atelier en vue d’une mise à l’échelle à Madagascar. Ce projet est financé par l’Agence Suisse de Développement et de Coopération (SDC). De son côté, « le ministère de tutelle appuie également les exploitants agricoles opérant dans des filières porteuses en intervenant dans toute la chaîne de valeurs », a conclu Rakotomalala Willy.
Navalona R.