
Tous les indicateurs confirment une tendance à la hausse de la production de riz à Madagascar. Avec l’extension des zones de production, les semences hybrides et les nouvelles techniques, il est certain que la Grande-île produira plus de 8 000 tonnes de riz en 2018, d’après le ministre Roland Ravatomanga.
De nouveaux barrages ont été nouvellement construits et d’autres sont encore en cours de construction. Ces infrastructures hydro-agricoles permettent, en effet, d’étendre les rizières irriguées et les zones de production. « Cette année, 2 6792 ha de rizière ont été nouvellement irriguées grâce aux nouvelles infrastructures. Dans le Bas Mangoky, à Manompo, les agriculteurs ont bénéficié de 5000ha supplémentaires de terrain irrigué, grâce à un barrage qui a coûté 24 milliards d’Ariary. Toujours dans ce périmètre mais à Bevoay, un autre barrage en cours de construction offrira 10 000 ha de rizière irriguées pour les producteurs. 35 milliards d’Ariary sont alloués à la construction de celui-ci. Il faut noter que ces infrastructures hydro-agricoles sont les plus importantes, construites depuis 35 ans. Par ailleurs, plusieurs barrages sont également en construction dans la région Menabe. Toutes ces infrastructures permettent d’élargir les surfaces exploitées, et donc d’accroître la production rizicole à Madagascar », a annoncé le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Roland Ravatomanga, lors d’une rencontre avec la presse hier à Anosy.
Super-semences. Outre l’élargissement des zones de production, le ministère mise également sur l’importation de semences hybrides pour accroître la production. Il s’agit de semences venant de la Chine et qui permet de produire jusqu’à 10 tonnes à l’hectare, d’après les explications du ministre. 100 tonnes de ces semences pouvant servir sur 10 000 ha arriveront dans la Grande Ile vers la fin de ce mois, a-t-il ajouté. A noter que les semences hybrides permettent d’obtenir un rendement impressionnant, mais ne peuvent pas être reproduites. « Les agriculteurs doivent investir dans l’achat de semences à chaque saison, mais cela n’est rien par rapport aux gains escomptés », explique le ministre Roland Ravatomanga. Par ailleurs, en Chine, une autre variété de semence dénommée super-hybride est déjà en cours d’expérimentation. L’année prochaine, Madagascar compte utiliser cette semence qui permet d’avoir une meilleure productivité. Il faut croire qu’avec ces évolutions, Madagascar se dirige vers l’atteinte de la sécurité alimentaire. L’on s’attend donc à un essor de la production, vu que la lutte antiacridienne est déjà dans sa deuxième phase, avec une première phase réussie. Les tracteurs dont l’achat était financé par l’Inde en 2009 seront également utilisés d’ici peu et seront même ajoutés par d’autres, d’après les informations fournies. Bref, la route semble toute tracée, mais il faut voir le résultat pour le croire.
Antsa R.