Un Colloque sur l’agriculture urbaine se tiendra à Antananarivo, du 23 au 25 mars prochain. Diffusée dans plusieurs villes d’Afrique, cette manifestation réunira des représentants d’organisations et des experts internationaux.
20% de la population d’Antananarivo sont des citadins paysans, et dépendent de la culture agricole, d’après l’IMV (Institut des Métiers de la Ville). Pour ce dernier, l’agriculture urbaine peut facilement se développer, car 80% à 90% des déchets de la Capitale sont organiques. C’est dans cette optique qu’une plateforme a été créée en 2015, pour rassembler les acteurs du développement souhaitant intégrer les pratiques d’agriculture urbaine dans leurs actions. En effet, cette plateforme propose des formations et élabore de nouvelles propositions de valorisation des déchets organiques locaux. D’après ses promoteurs, avec ses 25 membres, la plateforme a déjà permis de sensibiliser plus de 10.000 personnes sur les bienfaits de l’agriculture urbaine. Aujourd’hui, les actions entreprises pour la promotion de l’agriculture urbaine peuvent être considérées comme un succès, selon l’IMV. « L’agriculture urbaine apporte des solutions dans les grandes villes africaines à la croisée des enjeux relatifs au dérèglement climatique, catastrophes naturelles, croissance démographique, politique alimentaire, etc. Des acteurs des villes des pays du Sud viendront partager leurs expériences, à l’occasion du Colloque international », ont indiqué les représentants de l’IMV, lors d’une rencontre avec les médias, hier à l’IFM (Institut Français de Madagascar) à Analakely.
Large diffusion. Un dialogue de deux jours sera au programme du colloque, les 23 et 24 mars, avec la participation d’acteurs de l’agriculture de divers pays comme le Burkina Faso, la France, le Pays-Bas, le Sénégal, Madagascar, etc. Plusieurs organisations et institutions internationales seront également au rendez-vous, d’après les organisateurs. Le 25 mars, une visite guidée est prévue pour les participants, dans la ville d’Antananarivo, où sera mise en avant l’agriculture urbaine déjà pratiquée dans la Capitale. « Nous travaillons avec des centres sociaux et des écoles primaires publiques. Pour les écoliers, ce programme permet de promouvoir l’éducation verte et d’alimenter les cantines scolaires », a indiqué l’IMV. Par ailleurs, comme il s’agit d’un événement international, le colloque sera diffusé dans divers pays d’Afrique et des expositions sur l’agriculture verte sont programmés jusqu’à la fin de cette année, dans diverses régions de la Grande Ile, grâce à une collaboration avec DHL Madagascar et l’Alliance Française.
Antsa R.