L’Union européenne soutient les femmes entrepreneures, membres du GFEM (Groupement des Femmes Entrepreneures de Madagascar), en les aidant à développer les activités productives dans le secteur de l’agro-industrie.
Le marché international est de plus en plus exigeant. Suite au benchmarking qui s’est tenu en Russie, ce marché requiert un certain professionnalisme dans les techniques d’exportation, et impose des normes à suivre, à l’exemple de celles qui concernent les emballages. Pour faire face à ces défis, les femmes entrepreneures membres du GFEM, bénéficient d’un accompagnement du PROCOM (Programme d’appui à l’emploi et à l’intégration régionale) de l’Union européenne. Selon ses promoteurs, ce projet, qui s’achèvera le 19 mai prochain, vise à soutenir le développement et la mise en œuvre d’une stratégie de croissance des entreprises spécialisées dans l’Agro-industrie, et gérées par des femmes entrepreneures. A noter qu’un premier atelier intitulé « Femme et Agro-Industrie » s’est déjà tenu dans ce cadre, en mars dernier et a permis de former 20 femmes entrepreneures. Une deuxième vague s’est tenue les 29 et 30 avril derniers, avec la participation d’une dizaine de femmes entrepreneures de Haute Matsiatra, de Toamasina et de Diana œuvrant toujours dans la filière riz et la transformation de fruits. Selon le GFEM, le projet a pour objectif de développer les compétences de 35 entrepreneurs féminins à travers un atelier sur le développement et la conduite d’un business plan à la fin du projet.
Autonomes. « A l’issue de ces séries de formations, les entrepreneures vont élaborer et présenter leurs business plan. Les meilleurs projets bénéficieront de financements afin de les soutenir dans leur plan de développement respectif. Chaque participant bénéficiera également d’une grande visibilité pour mettre en vigueur leurs activités et leurs objectifs », a indiqué Julie Rajaonarison, secrétaire exécutif du GFEM. Par la suite, des séances de coaching octroyées par des experts sont prévues pour toutes les participantes, en guise d’accompagnement. « Ce sera une occasion de voir de près l’impact de la formation ou l’évolution concrète des entrepreneures. Un tableau de suivi des activités sera ainsi disponible auprès de chaque entreprise comportant des indicateurs pertinents comme le nombre de produits promus, les marchés conquis et les marchés ciblés », a expliqué la représentante du GFEM. « Nous procédons déjà à des suivis à distance avant les descentes sur terrain. Que ce soit dans la filière riz que dans la transformation de fruits, des évolutions sont déjà visibles. La conquête du marché national démontre déjà cet essor et le marché international se présente déjà dans le collimateur de ces entrepreneurs », a-t-elle soutenu. En effet, ces femmes entrepreneures misent désormais sur la qualité pour répondre aux normes internationales.
Antsa R.