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samedi, juin 29, 2024
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Ahmad se rebiffe !

Dans une précédente chronique en date du 03 Janvier 2021, intitulée, « Faut-il sauver le soldat Ahmad ? », nous avions reçu de nombreuses critiques, du genre, « Tous pourris ! » qui ne font que l’écho des clichés du style « quand les Africains (y compris les Malgaches) arrivent à des postes importants, ils s’adonnent toujours à la corruption et divers abus d’autorité ». Comme si ce n’était que l’apanage des élites du continent noir. Nous n’avons pas ici vocation de défendre l’ex-président de la CAF ou de jouer l’avocat du diable. Mais si le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) suspend temporairement les sanctions qu’il encourt, il doit avoir quelque part ses raisons valables pour le faire.

Flash-back sur les évènements. Dans sa décision, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique a établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que M. Ahmad avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée, et abusé de sa fonction de président de la CAF.

La chambre de jugement a, par conséquent, conclu que M. Ahmad avait enfreint les arts. 15, 20 et 25 du Code d’éthique en vigueur ainsi que l’art. 28 de l’édition 2018 et a prononcé à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international pour une durée de cinq ans. Il devra, en outre, s’acquitter d’une amende s’élevant à CHF 200 000. Le fait générateur de cette affaire demeure avant tout l’accusation portée contre Ahmad par son « ex-secrétaire général » qu’il a écarté de la CAF. Amr Fahmy, un jeune administrateur (36 ans), dont le père (Mustapha) et le grand-père (Mourad) occupaient le même poste, donc issu d’une dynastie inamovible pendant les mandats successifs (30 ans) de son prédécesseur Issa Hayatou qu’il a évincé de manière aussi spectaculaire qu’inattendue. Puis on ne s’attaque pas sans risque à un lobby de grands, comme le président Infantino contre qui il a commis un crime de lèse-majesté en mettant fin à la mission « ordonnée » par la FIFA de Fatma Samoura qui n’avait pas été prolongée par le bureau directeur de la CAF. Enfin, contre de grandes sociétés privées comme le groupe Lagardère qui avait un contrat de marketing et de sponsoring de douze ans avec la CAF et qu’Ahmad a rompu ou comme un groupe comme Puma. En plus de ses actions pour redynamiser la CAF, nul doute qu’il ne se faisait pas que des amis. Mais le bonhomme tel qu’on le connait n’entend pas se laisser faire, et sa demande reçue favorablement par la TAS avec effet suspensif des sanctions à son encontre est peut-être le prélude à son retour au poste de président de la CAF. Sacré « mahery andro » va !

M.Ranarivao

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