
« One Belt, one Road and the New Connexions of China – Africa Relations in Future Development ». C’est le thème de l’exposé du professeur HE Wenping de l’Institute of Asian and African Studies Chinese Academy of Social Sciences.
Cette diplômée de l’Université de Pékin et de l’Université de Yale aux Etats-Unis est vice-présidente du Comité des Affaires africaines. Elle est spécialiste des relations entre la Chine et l’Afrique. A ce titre, elle a mis en relief le renforcement des relations sino-africaines dans tous les domaines. De la Politique à l’Economie, en passant par l’Education, la Santé… Et de citer entre autres projets, la construction à Addis-Abeba, grâce à la coopération chinoise, du siège de l’Union Africaine, un imposant immeuble de 20 étages. Ou encore la construction dans la même ville abritant le siège de l’UA, de l’« Addis-Abeba Ring Road » et de la « City Light Rail ». Le premier métro africain.
Feuille de route. L’intervenante a évidemment parlé de la Route de la Soie terrestre et la Route de la Soie maritime qui traversent 65 pays avant de se rejoindre. « Sa forme ressemble à une ceinture », a fait constater le Dr. HE Weping. Comme elle a tenu à souligner que « le chameau est le symbole de la Route de la Soie ». Avant d’ajouter que « l’initiative « One Belt, one Road » lancée en 2013 par le président Xi Jinping vise à renforcer et à favoriser le commerce entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique ». D’après elle, iI s’agit d’une initiative à long terme. Une véritable « roadmap » ou feuille de route pour les 50 années à venir.
Silk Road Fund. « 27 pays ont signé jusqu’à présent le contrat « One Belt, one Road » avec la Chine », a-t-elle fait savoir. En citant entre autres, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie. Sans oublier « le Nigéria qui est la première économie africaine ». Et de spécifier également que le « Silk Road Fund » destiné à pallier le FMI, est uniquement financé par « la Chine dont plus de la moitié de l’aide étrangère va à l’Afrique ». Tout ceci pour dire et elle l’a dit que « la Chine est le remède pour l’Afrique ». En expliquant que « lorsque l’Europe éternue, l’Afrique souffre. Et aujourd’hui, l’Europe souffre d’un rhume ». Se référant au Brexit, HE Weping de signaler que « si tous les pays européens veulent quitter l’Union Européenne, tous les pays africains veulent en revanche rester au sein de l’Union Africaine ».
Visites en Afrique. Interrogée par l’assistance sur le « made in China », elle a répondu que ces produits chinois de moindre qualité sont en rapport avec le pouvoir d’achat des Africains. Concernant justement la réduction de la pauvreté, elle a aussi cité le proverbe chinois : « Si on veut s’enrichir, il faut commencer par construire des routes ». Une manière de renforcer le bien fondé de l’initiative « One Belt, one Road » à travers laquelle la Chine entend assumer plus de responsabilités et de devoirs dans la mesure de ses capacités afin de contribuer davantage au développement pacifique de l’humanité, tout en favorisant les échanges « people to people ». Pour illustrer l’intérêt de la Chine pour l’Afrique, le Dr. HE Weping en veut pour preuve, les multiples visites (2013,2014, 2015) effectuées par le président Xi Jinping et/ou le premier ministre Li Keqiang en Afrique. Et de faire remarquer que « même le président Obama qui a pourtant des racines en Afrique n’y a effectué qu’une seule visite ».