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jeudi, juillet 3, 2025
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Aide pour le commerce : Le prochain examen global reporté en juillet 2022

Le sort des pays africains a été évoqué lors de la réunion des membres de l’OMC.

L’aide au commerce peut jouer un rôle important dans l’identification des besoins spécifiques des PMA dont Madagascar, en cette période de crise afin de les soutenir à renforcer leurs capacités commerciales et à mieux s’intégrer dans l’économie mondiale. 

Le 7e examen global de l’aide pour le commerce a eu lieu en juillet 2019. Prévu se tenir normalement tous les deux ans, les membres de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ont décidé de reporter le 8e examen global de cette aide pour le commerce en juillet 2022. Et ce sera placé sous le thème « Renforcer le commerce durable et connecté« . C’est ce qui ressort de la réunion du Comité du commerce et du développement sur l’Aide au commerce qui s’est déroulée tout récemment. L’objectif vise à laisser suffisamment de temps pour adapter l’examen aux besoins spécifiques des pays en développement suite à la crise sanitaire liée à la  Covid-19. En outre, les membres de l’OMC ont également convenu de prolonger le programme de travail jusqu’à la fin de l’année 2022, à la suite de cette pandémie.

Préoccupations majeures. Il faut savoir que l’aide pour le commerce dirigée par cette organisation internationale est une initiative multipartite qui cherche à mobiliser des ressources afin de répondre aux besoins liés au commerce et aux contraintes liées à l’offre identifiés par les pays en développement et les pays les moins avancés (PMA) dont Madagascar. Son examen global consiste à renforcer le suivi et l’évaluation des projets d’aide au commerce afin d’inciter fortement tant les donateurs que les bénéficiaires à faire progresser le programme d’aide au commerce. En fait, l’impact négatif de la crise COVID-19 sur la participation des pays en développement au commerce mondial et leur accès au financement du commerce, est apparu comme une préoccupation majeure dans les discussions. Les exportations de biens et de services des pays en développement ont aussi été gravement touchées par une baisse de la demande mondiale et des perturbations dans les chaînes de production, sans oublier les impacts particuliers  sur les populations rurales, les femmes et les micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Il a été ainsi souligné que l’aide au commerce peut jouer un rôle important dans l’identification des besoins spécifiques des PMA en cette période de crise afin de les aider à renforcer leurs capacités commerciales et à mieux s’intégrer dans l’économie mondiale.

Baisse du taux de croissance. Par ailleurs, le sort des pays africains a été évoqué lors de cette réunion, en particulier le risque que la crise COVID-19 puisse anéantir certains gains en matière de développement. La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique prévoit, entre autres, une baisse immédiate du taux de croissance du PIB africain de 3,2 % à 1,8 % en 2020 et un impact plus important si la crise n’est pas contenue à court terme. La Banque Africaine de Développement (BAD) a déclaré, pour sa part, que 4,8 millions de dollars ont été déboursés afin d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, compte tenu des avantages de l’intégration régionale pour la croissance économique et la promotion du développement durable. D’autres banques régionales de développement ont également fait le point sur l’impact de la  COVID 19 et leur réponse à la crise. Selon la Banque asiatique de développement (BAD), les pays asiatiques en développement devraient connaître une croissance de 0,1% en 2020, le chiffre le plus bas de la région depuis 1961. En revanche, 30 milliards de dollars sont prévus pour aider les pays en développement à lutter contre la pandémie par des mesures comprenant des incitations fiscales et une plus large utilisation des devises locales dans les prêts. La Banque interaméricaine de développement a indiqué avoir renforcé les aides à court et à long terme sur la promotion des exportations, le financement du commerce, la facilitation du commerce et l’attraction des investissements étrangers, aux pays en développement.

36 milliards USD mobilisés. Pour la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, elle a mentionné des projets liés au transfert de connaissances et à l’innovation dans 38 pays en développement. Quant à la Banque islamique de développement, elle a déclaré que 14 millions de dollars sont alloués pour aider les États arabes à supprimer les obstacles à l’accès aux marchés et à s’intégrer davantage dans les chaînes de valeur mondiales. En revanche, l’Union européenne a informé sur le nouveau programme « Team Europe » et sur les 36 milliards USD mobilisés pour aider les pays partenaires à lutter contre la pandémie et ses conséquences. La Chine, quant à elle, a annoncé un nouvel accès au marché en franchise de droits et de quotas pour les produits originaires du Bangladesh. Les États-Unis ont fait également état d’une aide d’un milliard de dollars aux pays vulnérables pour lutter contre la pandémie, notamment par la surveillance de la maladie et la protection des travailleurs de la santé, assurée par leur agence USAID. La Norvège et le Royaume-Uni ont tous deux indiqué qu’ils orientaient leurs programmes d’aide au commerce pour aider les pays en développement à atténuer les effets de la crise COVID-19.​

Navalona R.

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