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mardi, octobre 7, 2025
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Aides aux victimes de pillages : La promesse présidentielle mise en doute par les opérateurs

Les victimes du « lundi noir » de 2009 n’ont jamais été indemnisées, malgré les promesses des dirigeants, selon les opérateurs économiques.

Après les saccages des 25, 26 septembre 2025 à Antananarivo, une partie du secteur privé doute de la réalité des appuis annoncés par l’État, à la lumière des engagements restés lettre morte depuis 2009.

Centres commerciaux, grandes surfaces, mais aussi bureaux et ateliers de production : les pillages survenus les 25 et 26 septembre 2025 ont frappé large dans la capitale. Dans ses prises de parole, le président Andry Rajoelina a évoqué des dispositifs pour aider les opérateurs à se relever. Mais, sur les réseaux sociaux, des chefs d’entreprise qui avaient déjà tout perdu lors du « lundi noir » de 2009 disent ne plus y croire. Selon eux, les promesses d’indemnisation formulées sous la Transition n’ont jamais été suivies d’effet. Parmi ces voix, un ancien locataire du centre commercial Suprême Center raconte un échange privé avec Andry Rajoelina, en 2009. Ce dernier lui aurait assuré : « Les victimes doivent se calmer, elles seront aidées, tout ce qui a été détruit sera reconstruit ». 16 ans plus tard, malgré « toutes les démarches », il affirme n’avoir reçu « le moindre ariary » de l’État, aujourd’hui encore dirigé par le même responsable. « Je ne fais pas de politique et nous n’espérons plus cette aide », écrit-il, tout en proposant que, si l’État décidait finalement d’honorer sa parole, nous lui proposerions d’affecter le fonds à un projet d’intérêt collectif.

Aucune procédure judiciaire

Ce scepticisme s’ancre dans le souvenir d’un épisode fondateur de la crise de 2009 : le 26 janvier, une marche partie d’Analakely vers Andohatapenaka avait dégénéré en attaques contre la RNM–TVM puis en vagues de casses et d’incendies visant notamment le groupe Tiko, des biens de Marc Ravalomanana et plusieurs enseignes (Jumbo Score, Courts, Suprême Center). Le saccage s’était étendu, dans les jours suivants, aux villes abritant des magasins Magro. Des morts « dans le feu de l’action » avaient été rapportés. Aucune procédure judiciaire n’a, depuis, permis d’identifier les responsables, nourrissant un sentiment d’impunité. La loi sur la réconciliation confie bien au Conseil de réconciliation malagasy (CFM) une mission d’indemnisation, après investigation des pertes et du lien avec la crise. Mais le CFM n’a pas vocation à rechercher les auteurs, et la mécanique reste perçue comme lente et incertaine. D’où l’appel des opérateurs économiques, aujourd’hui, à des gestes concrets plutôt qu’à de nouvelles promesses.

Antsa R.

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2 Commentaires

  1. Toujours au sujet de l’électricité, le président ajoute que les équipements pour l’installation d’un parc solaire de 50 mégawatts sont également déjà à Madagascar depuis un an et demi. L’installation, elle ne s’est pas concrétisée jusqu’ici, comme le reconnaît Andry Rajoelina.
    ===

    Oups, toujours ces retards, quoi fait cette bougre ? 1an 1/2, ils trains dans sa cour, et toujours riens ?
    Un incapable, un nauséabonde d’incapable !

  2. le dj et ses copains on acheté une centrale electrique d’occasion en inde qui ne marche pas au port depuis 2ans….300 tonnes de ferrailles au port pour les gasy… tjs des excuses pour l’acheminer….;

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