Les appareils qui assurent les lignes internationales de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar disposent des certifications internationales en vigueur en la matière.
Récemment, Air Madagascar avait publié par voie de presse, un avis de modification de ses vols à destination de l’Europe. Une modification d’ordre purement technique puisque l’Airbus A 340 a fait en ce moment l’objet d’une sorte de révision générale périodique. Preuve que le domaine sécuritaire est primordial pour Air Madagascar, une compagnie qui dispose d’ailleurs des certifications internationales en vigueur dans le domaine de la sécurité de la navigation aérienne. Pour ne citer que le PART 145, une norme imposée par l’Agence Européenne de la Navigation Aérienne sur l’entretien des avions et de ses équipements. En tout cas, depuis l’utilisation de l’A 340 sur les lignes internationales, la compagnie n’a pas connu d’incidents techniques majeurs.
Amélioration. Mieux, et malgré les nombreuses difficultés conjoncturelles rencontrées, Air Madagascar est toujours là. Elle a même connu une amélioration de sa situation durant ces derniers mois. « Les problèmes sont toujours là mais depuis le mois de juin, la compagnie a commencé à retrouver une rentabilité positive » déclare, sur ce point, Hugues Ratsiferana Directeur Général d’Air Madagascar. L’utilisation de l’A 340 est en tout cas jugée rentable en raison notamment du confort, de l’efficacité et de la sécurité des vols. Par ailleurs, les vols à destination de l’Europe affichent pour la plupart plein et des nouvelles lignes ont été créées comme à Marseille qui passe actuellement à une fréquence de 3 vols hebdomadaires. « Le marché européen est profitable et nous sommes disposés à répondre à tous les besoins », selon toujours Hugues Ratsiferana qui souligne que la compagnie aérienne nationale Air Madagascar est toujours disposée à soutenir le développement du tourisme à Madagascar.
ACM. Mais les efforts ne doivent pas être à sens unique et les autres parties prenantes doivent également s’y mettre, surtout pour la sortie de Madagascar de la liste noire de l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne. A ce sujet, justement, l’on apprend que Bruxelles n’est pas du tout satisfaite de l’attitude le l’ACM (Aviation Civile de Madagascar) qui ne s’attelle pas convenablement à sa mission. La Commission Européenne reproche notamment à l’ACM de ne pas procéder régulièrement aux contrôles techniques des aéronefs malgaches. Face à cette situation, Bruxelles prévoit de réaliser un audit sur le système de contrôle de l’ACM. Après cet audit, les responsables de la sécurité aérienne de la commission européenne planchera de nouveau sur le cas de Madagascar pour décider de la levée ou non des sanctions de l’annexe B. En somme, la balle est dans le camp de l’ACM qui doit faire fort pour démontrer si elle est compétente ou non.
R.Edmond