Le processus de résolution du problème d’Air Madagascar prend son envol. Hier, les passagers de la Compagnie nationale et ceux des compagnies assistées ont été servis par des employés réquisitionnés.
La médiation de l’Inspection du travail sur la mésentente entre la Direction générale de la compagnie Air Madagascar et les employés grévistes a commencé hier. « Les négociations sont en cours, mais en même temps, nous poursuivons notre grève. Avant toute chose, la Direction générale doit annuler les sanctions pour que les discussions puissent se faire, car ce sont les personnes actuellement sanctionnées qui sont les négociateurs du personnel. Nous sommes tous à la recherche d’apaisement dans cette affaire, mais nous devons rester fermes sur notre position car cette grève est notre seul moyen de pression », ont indiqué les grévistes, à la sortie de la rencontre hier dans le bureau de l’Inspection du Travail. Pour sa part, la Direction générale, représentée par le directeur des Ressources humaines, Andriamaro Hanitriniony, a noté que 4 points sur les 7 doléances des grévistes ont été abordés, mais qu’aucun accord n’a encore été fait. « Notre participation à ce processus ne signifie pas que cette grève est licite. De plus, les personnes accusées de fautes lourdes réclament une annulation de sanctions, alors qu’il y a déjà une récidive. Ces employés ont déjà commis les mêmes fautes, il y a trois mois passés. Suite à une négociation, nous avons annulé leurs sanctions, et voilà aujourd’hui qu’ils recommencent déjà les mêmes erreurs », a informé la DRH.
Victimes. La médiation se poursuivra ce jour à partir de 9h à l’Inspection du Travail à Antsahavola. En attendant les résultats du processus, les passagers de la Compagnie nationale sont victimes de la situation. Hier, les passagers du vol Air Mauritius étaient obligés de rester 2 heures dans l’avion, après l’atterrissage. Comme cause : les employés n’ont pas voulu sortir le pied d’escale, alors qu’un des passagers est encore en période de convalescence, suite à une maladie grave. « On nous a informé qu’il a fallu attendre que les employés aient reçu la lettre de réquisition pour faire leur travail », ont témoigné les victimes. En effet, la réquisition a résolu bien des choses et a permis la réussite des vols vers Fort-Dauphin et Moroni ; ainsi que les vols des compagnies assistés, notamment, ceux de Kenya Airways, Air Austral et Airlink. A l’heure à laquelle nous écrivons, les vols Tanà-Bangkok et Nosy-Be-Mahajanga sont encore en attente, si 4 vols locaux ont été annulés durant la journée d’hier.
Antsa R.
