« Les employés d’Air Madagascar peuvent revendiquer leurs droits, mais ils n’ont absolument pas le droit de pénaliser des passagers qui ne demandent qu’à être transportés vers leur destination » A l’unanimité, les passagers venus au siège d’Air Madagascar à Analakely pour se faire rembourser, ont condamné l’arrêt des vols de la compagnie pour cause de grève. Un remboursement qui va encore prendre du temps, en raison des procédures et qui se fera directement auprès de l’agence Air Madagascar si le billet y a été acheté et auprès des agences de voyage des clients si le billet a été acheté hors agence Air Madagascar. Hier, en tout cas, les usagers des transports aériens ont dénoncé le fait qu’il n’y ait pas même eu un service minimum.
Et le mouvement de grève continue d’apporter son lot de conséquences désastreuses. Les passagers étrangers qui ont réclamé la prise en charge à Analakely ont fait état des effets néfastes de la grève sur leur travail dans leur pays d’origine. Par ailleurs, la suppression des vols va compromettre le festival des baleines qui se déroulera à Sainte-Marie au mois de juillet prochain. En effet, beaucoup de touristes ayant prévu de faire le déplacement à Sainte-Marie ont annulé leurs réservations. Bref, c’est l’ensemble du secteur tourisme qui prend un coup à cause de cette grève.
Toutefois un léger mieux est attendu ce jour, avec la reprise annoncée de trois vols intérieurs. Par ailleurs, la rencontre hier, entre le Premier ministre et les délégués du personnel pourrait changer les donnes, si au moins le personnel gréviste fait preuve de concession et pense mieux aux intérêts publics. Autrement, si le mouvement persiste, des milliers de personnes continueront à en faire les frais de ces annulations de vols qui font, par ailleurs très mal au tourisme qui emploie directement près de 38 000 personnes et qui apporte 15% du PIB malgache.
R.Edmond