La compagnie aérienne nationale Air Madagascar traverse des difficultés. Le Directeur Général, Haja Raelison, ne l’a pas caché mercredi dernier, lors d’une conférence en annonçant que « la situation financière de la compagnie reste précaire ». Une situation difficile qui ne fait pour autant pas baisser les bras aux responsables de la compagnie, qui poursuivent le plan de restructuration dont la pertinence et la cohérence ont été reconnues par le Fonds Monétaire International.
Un plan qui vise avant tout la sortie de l’Annexe B de l’Union Européenne. « Depuis sa mise en annexe B en avril 2011, Air Madagascar a fourni de considérables efforts pour respecter les exigences des autorités européennes. Efforts qui ont été reconnus par le Comité de Sécurité lors de la présentation en salle en date du 28 avril du programme d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité au niveau de la compagnie ». En somme, Air Madagascar est fin prête pour accueillir les auditeurs européens. Quant à la date de cet audit, seul le Comité de Sécurité Bruxelles qui est une entité autonome, en décide. En tout cas, en attendant la sortie de l’Annexe B, Air Madagascar est encore obligée, pour pouvoir assurer les opérations sur l’Europe, de travailler avec des opérateurs aériens étrangers de Air Atlanta Icelandic. Des recours obligatoires qui engendrent des coûts supplémentaires pour la compagnie.
Mais sur le plan intérieur, les efforts se poursuivent en vue de la stabilisation du programme de vol. La compagnie table actuellement sur l’arrivée d’autres appareils pour limiter les perturbations. La prochaine livraison du second ATR 72-600, la sortie de visite et la remise en ligne de l’ATR 72-500 et surtout l’introduction d’un Boeing 737 au mois de juin devraient améliorer la situation. En tout cas, malgré les difficultés rencontrées, Air Madagascar inspire encore confiance à des partenaires comme les entreprises de location et de production d’avion qui ont accepté de passer des contrats avec la compagnie.
R.Edmond.