« La destruction de l’Aire Protégée Menabe Antimena prend de l’ampleur jusqu’à maintenant. Cependant, de nombreuses mesures ont été prises par les autorités locales en collaboration avec le ministère de l’Environnement. A titre d’illustration, des centaines de migrants effectuant des cultures sur brûlis, des collecteurs de maïs et d’arachides ont été emprisonnés en attendant leur jugement, outre la confiscation de plusieurs tonnes de leurs produits agricoles. Et si cela continue, cette forêt sèche faisant la particularité de la région, risque de disparaître à jamais ». Le Gouverneur de la région de Menabe, Randriantsoa Serge Lucky, l’a dévoilé lors d’une conférence de presse avant-hier à l’hôtel Colbert.
Villes vertes. Pour y remédier, un Forum sur l’agriculture durable sera organisé à Morondava du 23 au 25 septembre 2021 par le gouvernorat en partenariat avec les projets Hay Tao et Mikajy de l’USAID. « L’objectif vise à établir une feuille de route à travers les résolutions prises par toutes les parties prenantes dans le cadre des conférences-débats relatives à la conservation de la partie des forêts dans cette Aire Protégée Menabe Antimena, qui n’a pas été détruite. Force est d’ailleurs de reconnaître que la préservation de ces ressources naturelles est également basée sur une agriculture durable. Dans la même foulée, un projet de création de villes vertes au profit des migrants est en cours d’étude avec l’appui des différents partenaires dont entre autres, l’Organisation Internationale pour la Migration, l’USAID et des ambassades », a-t-il exprimé.
Départ volontaire. Et lui de rajouter que six à sept sites pouvant avoir une superficie de 200ha à 10 000ha chacun, sont déjà identifiés dans la région du Menabe. « Les techniciens vont discuter dans le cadre de ce Forum l’étude de faisabilité du projet sur chaque site. En outre, de nouvelles méthodes d’agriculture, d’élevage et de la pêche durable seront vulgarisées sur ces sites, outre la promotion du reboisement en vue de contribuer au reverdissement national. Par ailleurs, d’autres migrants ont accepté de faire un départ volontaire pour revenir dans leurs régions d’origine, sous condition de bénéficier d’une assistance particulière », a-t-il conclu.
Navalona R.