Cela fait presque un mois que des milliers de personnes se lancent dans l’exploitation minière illicite dans le Corridor d’Ankeniheny-Zahamena. En fait, « il y a une ruée vers le rubis à l’intérieur de cette Aire Protégée », a expliqué le directeur inter-régional des Mines et du Pétrole à Toamasina. « Ces petits exploitants illicites effectuent même un campement dans les forêts. De nombreux trous de rats ont été également observés. Ceux qui s’y installent ne sont pas issus des communautés locales riveraines mais proviennent des différentes régions de l’île. On ne trouve d’ailleurs de village que sur une trentaine de kilometre du corridor, sur la partie d’Alaotra Mangoro », a-t-il précisé. Face à cette exploitation illicite dans une Aire protégée, qui est qualifiée d’un crime selon le Code minier, des mesures ont été déjà prises par la direction régionale des Mines en collaboration avec la Police des Mines, le Madagascar National Parks, les Préfets des régions d’Alaotra Mangoro et d’Analanjirofo ainsi que des éléments de la Gendarmerie. « Mais ce phénomène n’est pas encore éradiqué en totalité », a-t-il rajouté. Il faut savoir que le gramme d’un rubis peut être estimé à des centaines de millions de francs.
Navalona R.