Dans les sites d’Ankarea et d’Ankivonjy, l’effort développé par la pêche artisanale et la pêche sportive est gelé.
De nouvelles mesures de gestion de pêche ont été adoptées par le ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche en collaboration avec Wildlife Conservation Society (WCS) au niveau des Aires Marines Protégées (AMP). Il s’agit de l’octroi d’un droit d’accès prioritaires aux pêcheurs locaux pour l’exploitation de ressources halieutiques adjacentes à leur village et de la surveillance communautaire des aires concernées au niveau de quatre sites pilotes, à savoir les trois AMP nouvellement créées d’Ankarea et d’Ankivonjy, dans la région de DIANA et de Soriake à Atsimo-Andrefana, ainsi que la Baie d’Antongil dans la région d’Analanjirofo. « Dans ces trois premiers sites pilotes, la pêche industrielle est interdite. Les efforts de pêche sont également gelés. Les communautés villageoises qui sont responsabilisées à effectuer la surveillance de ces aires marines protégées, signalent rapidement le Centre de Surveillance de Pêche en cas de détection des infractions », a expliqué Rasamoël Jean Jacques, le Secrétaire général du ministère de la Pêche lors d’une conférence de presse hier à Ampandrianomby.
Droit d’accès. Dans la Baie d’Antongil, seuls deux chalutiers sont autorisés à la pêche aux crevettes avec une licence pour la pêche aux petits pélagiques. Par contre, la pêche aux requins est interdite tandis que seules huit embarcations peuvent y entrer pour la pêche artisanale. Dans les sites d’Ankarea et d’Ankivonjy, l’effort développé par la pêche artisanale et la pêche sportive est gelé. Ce sont notamment des touristes étrangers qui pratiquent la pêche sportive. Ils capturent plus que les pêcheurs traditionnels. Ils les vendent ensuite alors qu’ils n’ont pas de licence, a-t-on exposé. En outre, le nombre de pêcheurs migrants entrant dans les Aires marines protégées est également limité. D’où, la mise en place d’un droit d’accès par les communautés locales. Les pêcheurs traditionnels locaux doivent ensuite se regrouper pour assurer la gestion communautaire de ces sites. Le ministère de tutelle prévoit entre temps de délivrer des cartes professionnelles aux pêcheurs traditionnels.
Vulnérable. Notons que ces quatre AMP sont reconnues mondialement pour leur biodiversité exceptionnelle et leurs ressources halieutiques d’excellente qualité. Mais c’est menacé en raison de pratique de pêche non durable. « A part la préservation de la biodiversité marine, ces quatre sites ont été choisis pour la mise en œuvre de ce plan d’aménagement compte tenu des impacts socio-économiques de leur exploitation. Ce sont également des zones très vulnérables au changement climatique », a fait savoir Alison, le directeur du programme WCS.
Navalona R.
