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Aires marines protégées : Un besoin en financement de 6,26 à 12,03 millions USD par an

Madagascar dispose de 22 aires marines protégées. (©: Conservation International

Le financement de la gestion des aires protégées marines ou terrestres constitue un défi de taille pour les gestionnaires des aires protégées de Madagascar.

La Grande île dispose de vingt-deux aires marines protégées qui couvrent à peu près 1,38 millions d’hectares d’habitats marins. Soit, environ 10% de la surface marine du pays. La conservation de ces richesses en matière de biodiversité nécessite un financement assez conséquent. En effet, ces zones qui contribuent à la préservation de 30% des récifs coralliens et des mangroves du pays ont besoin d’un financement annuel de 6,26 à 12,03 millions USD. « Le financement de la protection des ressources marines est essentiel pour la sauvegarde du patrimoine naturel et de la biodiversité ». Ainsi, « ces fonds sont cruciaux pour la surveillance des aires marines protégées, notamment lors des fermetures de la pêche, afin de maintenir la stabilité des cycles de reproduction des espèces marines ». A cela s’ajoute le soutien que ces fonds apportent au développement local, plus précisément via des activités de tourisme responsable et d’éco-tourisme. 

Projection

Il conviendrait de noter que les coûts de gestion annuels des aires marines protégées se sont élevés entre 4,54 et 8,72 USD par hectare  en 2007. Compte tenu des enjeux que ces aires représentent pour le pays, le gouvernement s’est lancé le défi de « tripler le nombre d’aires marines protégées lors du Congrès mondial des parcs (Sydney, 2014) ». Ce, dans la mesure où elles « visent à protéger les espèces, en particulier les habitats marins, à préserver ou améliorer la qualité de l’eau, à promouvoir l’utilisation durable des ressources ou le développement durable des activités maritimes, et à maintenir le patrimoine culturel ». Financer la protection de ces ressources s’avère être essentiel. La sauvegarde du patrimoine naturel et de la biodiversité en est l’objectif. L’existence d’un tel financement devrait permettre d’optimiser la surveillance des aires marines protégées pendant les périodes de fermeture des pêches. Disposer d’aires protégées marines est une chose, financer de façon durable sa conservation et sa gestion en est une autre. C’est là que la volonté politique des acteurs qui se disent pour la conservation, entre en jeu. 

José Belalahy

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