Madagascar figure parmi les douze pays dits à « mégadiversité » qui abritent en leur sein plus de ¾ de la diversité biologique de la planète. Il faut préserver ce capital naturel qui contribue à la vie quotidienne et qui permet de relever les défis dans des domaines clés tels que le changement climatique, le développement et l’alimentation. Cependant, il y a une menace quotidienne qui pèse sur cette diversité biologique. « La biodiversité malgache est très en danger. En dix ans, vous avez perdu une grosse partie des forêts sauf les Aires Protégées. C’est pourquoi l’Allemagne soutient Madagascar dans la lutte contre l’érosion de ce capital naturel d’une grande richesse », a déclaré l’Ambassadeur de l’Allemagne à Madagascar, SEM Harald Gehrig lors de la signature d’une convention de financement entre la banque allemande KFW et la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) hier au ministère des Finances. Il s’agit d’une convention d’octroi de don de 22 millions d’Euros pour la conservation des Aires Protégées de Madagascar.
Capital investi. « Cette contribution de la KFW au capital de la FAPBM porte notre capital à un peu plus de 70 millions USD. Un capital investi sur les marchés des capitaux internationaux pour des gestionnaires des fonds de réputation international et dont les revenus permettent le financement du coût de fonctionnement et la préservation des Aires Protégées à Madagascar. Des revenus estimés à peu près à 2,8 millions USD par an qui seront alloués à Madagascar National Parks pour la conservation des Aires Protégées », a fait savoir Barijaona Ramaholimiaso, le PCA de la Fondation. Notons que 22 Aires Protégées ont déjà bénéficié d’un financement de la FAPBM suite à un contrat de transfert de don. « Dix-neuf autres Aires Protégées en bénéficieront cette fois-ci. L’objectif est de réduire d’au moins de 30% les menaces sur les espèces cibles dans les Aires Protégées jusqu’en 2020 », a soulevé le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana. Par ailleurs, les communautés villageoises riveraines ou résidant les sites protégés bénéficieront également d’un financement servant à promouvoir des activités génératrices de revenus afin qu’ils puissent mieux conserver les ressources naturelles.
Navalona R.