Les Aires protégées établies de longue date bénéficient de ratios de personnel plus élevés.
« Les données révèlent que 83% des directeurs d’AP déclarent que leurs AP manquent de personnel suffisant pour fonctionner efficacement ». C’est ce qu’on peut lire dans l’article scientifique intitulé « Combler le manque de personnel dans les aires protégées de Madagascar pour atteindre l’objectif de conservation de 30 millions d’ici 2030. Le document est le fruit d’une recherche dont le but est « de quantifier les pénuries de personnel et de documenter la proportion des contributions de main-d’œuvre externe aux activités de gestion des aires protégées ». 44 aires protégées (AP) et 13 institutions ont ainsi été ciblées dans le cadre de cette étude durant laquelle il était question d’initier une enquête en ligne. Les résultats dressent un tableau sombre de la situation de pénurie de personnel. « Parmi les 44 AP incluses dans cette étude, le ratio moyen de personnel est d’un membre du personnel par 37,3 km2, y compris le personnel administratif et opérationnel », fait savoir le document.
Solutions
Dans cette situation, les femmes ne représentent que 12% du personnel des sites des Aires protégées. Les Nouvelles Aires protégées emploieraient deux fois plus de femmes que les AP (Aires protégées) établies avant 2015. Aussi, le nombre d’employés par AP ou NPA (Nouvelles Aires Protégées) serait significativement corrélé à la densité de population mais ne serait pas significativement corrélé avec l’IDH (Indice de Développement Humain). Face à la situation, les politiques en matière de ressources humaines ont incité les communautés locales à s’impliquer davantage dans la gestion des aires protégées. « Les membres de la communauté locale représentent 94% de la main-d’œuvre externe de l’AP, contribuant jusqu’à 52% de la main-d’œuvre dans les AP de catégorie V et VI », nous révèle l’étude.
José Belalahy
