
Des ruées vers l’or ou bien des pierres précieuses. C’est ce qu’on constate dans plusieurs Aires protégées à Madagascar. A titre d’illustration, des milliers de personnes ont envahi l’année dernière les forêts naturelles dans le corridor Ankeniheny Zahamena en vue d’exploiter de manière illicite des ressources aurifères. Ces activités illégales s’étendent dans d’autres Aires protégées et prennent de l’ampleur. Ce qui menace la biodiversité faisant pourtant la renommée de la Grande île à l’échelle internationale. Pour faire face à cet état de fait, une opération de destruction des exploitations minières illicites sera menée dans plusieurs Aires protégées. Le ministère en charge de l’Environnement et du Développement durable travaille ainsi en partenariat avec les éléments des forces de l’ordre, pour ce faire. Cette décision a été prise en Conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 19 février dernier au palais d’Etat d’Iavoloha.
Sanctions exemplaires
Force est de remarquer que les exploitants miniers illicites s’installent à l’intérieur des Aires protégées tout en abattant des arbres. Selon les explications des acteurs œuvrant pour la conservation des richesses naturelles dans le pays, ils s’introduisent dans les forêts pour exploiter de l’or ou des pierres précieuses, sur ordre de leur « patron ». Si l’on veut vraiment lutter contre cette exploitation minière illicite, il faut s’attaquer également aux vrais commanditaires, à part l’arrestation de ces exploitants illicites qui commettent des infractions, selon leurs dires. Des sanctions exemplaires devront également leur être infligées, sinon ils reviendront sur les lieux une fois l’opération terminée.
Navalona R.