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jeudi, juin 19, 2025
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« Akany Avoko » – Signal de détresse : L’« Akany Avoko » fait actuellement face à de sérieuses difficultés

Ce centre se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé.
Ce centre se trouve aujourd’hui dans un état de délabrement avancé.

Après plus de 50 ans d’existence, l’« Akany Avoko », un centre qui se consacre à l’accompagnement, l’éducation, la protection et la réinsertion des jeunes filles en situation de vulnérabilité, est confronté à des problèmes au niveau de ses infrastructures et de son système de gestion. Le bâtiment qui abrite ce centre, à Faravohitra, est, en effet, en état de délabrement avancé, rendant son utilisation de plus en plus difficile. Ivelohanta Razafindrasoa, responsable du centre, le confirme tout en ajoutant que par ailleurs, le centre n’est pas encore doté d’un système de gestion précis, ne dispose d’aucune source de revenus permanente, et souffre d’endettements. « Dans les six prochains mois, nous aurons à réaménager le bâtiment, rénover le mobilier tout entier, et assurer l’accès à l’eau potable », confie-t-elle. C’est ainsi un véritable signal de détresse que « Akany Avoko » lance. Le centre a besoin de trouver, en urgence, un moyen de maintenir ses activités.  

Cas sociaux et pénaux. A l’origine, le centre d’accueil Avoko, créé en 1963, accueillait les jeunes filles mineures placées légalement par les juges d’enfants, à son siège à Faravohitra. Sous la tutelle de la Fédération des églises protestantes de Madagascar (FFPM), du ministère de la Justice et du ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la promotion de la femme. « Akany Avoko » est actuellement géré par Ivelohanta Razafindrasoa, assistante sociale nommée par le FFPM. Ce centre abrite ainsi des cas sociaux et pénaux et propose ses services à des jeunes ayant besoin d’un soutien moral ou matériel dans le domaine de l’apprentissage. Ivelohanta Razafindrasoa explique : « Les cas sociaux regroupent les jeunes victimes de maltraitances physiques et/ou morales. Ils sont placés au centre suite à une décision du juge des enfants. Les cas pénaux, quant à eux, concernent les jeunes qui sont en conflit avec la loi et qui attendent leur jugement. Ils sont placés par le juge d’instruction ou le juge des enfants ». Les pensionnaires sont encadrés par un staff composé d’employés contractuels et temporaires, ainsi que de volontaires.

 

Intervention. Cette équipe intervient sur plusieurs étapes auprès de ses pensionnaires : de la définition d’un projet de vie et d’une orientation professionnelle, au suivi régulier, en passant par la recherche de parrainage, l’accompagnement à l’école des parents, la remise à la famille et l’accomplissement du projet de vie. Le centre, d’une capacité d’accueil de 40 jeunes actuellement, ambitionne dans le futur de former 350 jeunes filles et de devenir un centre pilote en termes d’éducation des mineurs. Un objectif qui, aujourd’hui, est mis en péril en raison de ces problèmes en lien avec les infrastructures, le système de gestion et les ressources financières. Le centre explore ainsi de nouveaux horizons, sous forme de partenariat : « Nous faisons appel à des coopérations de bonne volonté afin de soutenir la mission du centre. Pour ma part, je suis déterminée, motivée et plein d’espoir. Je suis prête à tout faire pour aider les filles vulnérables qui ont besoin de nourriture, d’éducation, d’un abri et d’un nouveau départ, mais je ne peux pas le faire moi seule, j’ai besoin de votre aide », déclare Ivelohanta Razafindrasoa. Dans un plus long terme, le centre aspire, entre autres, à identifier des sources de revenus permanentes, acquérir les infrastructures nécessaires pour la formation et les stages des jeunes, et accueillir des volontaires, étrangers et nationaux.

Hanitra R.

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