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jeudi, août 14, 2025
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Akinwumi Adesina président de la BAD : Un fils de fermier qui veut transformer l’Afrique

Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque Africaine de Développement.
Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque Africaine de Développement.

Akinwumi Adesina est le huitième président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Pour la première fois, il sera en mission à Madagascar, à partir du 29 août 2016.

 

Elu à la tête de cette institution, Akinwumi Adesina, ancien ministre nigérian de l`Agriculture, fait profiter la BAD de sa riche expérience, ainsi que du soutien de son pays, première économie du continent. « Un homme qui a fait ses preuves tout au long de sa carrière » : C’est ainsi que le président élu du Nigeria, Muhammadu Buhari, a décrit Akinwumi Adesina. Anglophone, ce dernier âgé de 56 ans, parle très bien le français. Son élection à la présidence de la BAD, après le Rwandais Donald Kaberuka, intervient après des mois de lobbying intensif sur tout le continent.

Succès. D’origine modeste, Adesina est né dans l’Etat d`Ogun, dans le sud-ouest du Nigeria, dans une famille de fermiers dont le père gagnait 0,1 USD par jour. Selon des proches, il a dû progressivement gravir les échelons. Il a d`abord décroché une licence avec mention en économie agricole à l`université d`Ife (sud-ouest), avant un doctorat à Purdue aux Etats-Unis en 1988. Avant de devenir ministre en 2011, il a travaillé à l`Alliance pour une Révolution verte en Afrique (Agra), qui est soutenue par nombre de pays étrangers, d`entreprises et d`agences de développement.

Milliardaires de l`agriculture. Adesina a également occupé des positions élevées dans plusieurs organismes liés à l`agriculture et a collaboré avec la fondation américaine Rockefeller. Premier producteur de brut africain, le Nigeria a longtemps été appelé à réduire sa dépendance pétrolière en diversifiant son économie, notamment dans le secteur agricole. Des chiffres officiels montrent que les importations alimentaires ont chuté de 4,6 milliards à 2,1 milliards d’euros, lors des trois dernières années sous la gestion de M. Adesina. Ses thuriféraires affirment aussi que la transparence s’est améliorée dans la gestion et la distribution des engrais, longtemps synonymes de corruption et d`inefficacité. En 2009, Adesina a été désigné pour faire partie du groupe d`action des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), fixés par les Nations-Unies.

Prestige. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, l’a décrit comme une « personnalité éminente » qui a montré ses qualités de leader en défendant la mise en œuvre des OMD. En 2013, Adesina a été élu « personnalité africaine de l’année » par le magazine Forbes pour ses réformes agricoles. « C`est un homme en mission pour aider l`Afrique à se nourrir elle-même », a-t-on lu dans le journal économique américain. « Mon but est de faire autant de millionnaires, voire de milliardaires, de l`agriculture que possible », avait déclaré l`intéressé en recevant son trophée.

Vision. Durant son mandat au sein de la BAD, Adesina Akinwumi a lancé ses fameux High-5 qui représentent les cinq grandes priorités visant la transformation de l’Afrique. Cela concerne 1- L’infrastructure « intelligente» pour la croissance de la productivité et la compétitivité. Cela consiste à exécuter des projets d’infrastructure ciblés en tenant compte de tout l’écosystème de développement pour assurer l’efficacité opérationnelle, des économies d’échelle et un impact socioéconomique et environnemental tout en assurant une croissance verte. 2- Assurer la croissance du secteur privé aux fins de l’industrialisation et de la création de richesses : veiller à la croissance du secteur privé de façon à assurer une croissance économique durable en Afrique, l’objectif étant de parvenir à une transformation structurelle de l’économie favorisée par le gouvernement et conduite par le secteur privé en Afrique.  3- Des emplois pour les jeunes et les femmes d’Afrique : transformer les « acquis démographiques » en « acquis économiques » pour les pays membres régionaux en mettant en œuvre des programmes et des investissements novateurs propres à accroître le capital humain du continent, en mettant l’accent sur les jeunes et les femmes. 4- Relancer les économies rurales en Afrique pour assurer une croissance partagée : transformer et redynamiser les espaces économiques en milieu rural grâce à des investissements ciblés visant à exploiter les riches ressources agricoles de l’Afrique et les chaînes de valeur et à produire des richesses. 5- Intégration régionale pour une prospérité partagée : assurer une croissance et un développement plus équitables pour tous les pays membres régionaux grâce à des infrastructures transnationales, à l’expansion des marchés régionaux, à la bonne gouvernance, à la paix et à la sécurité.

Antsa R.

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