L’ultimatum de 72 heures que le président national du parti Masters a lancé contre le régime Rajaonarimampianina a pris fin hier. Pourtant, aucune « action » n’est prévue dans l’immédiat. Joint au téléphone hier soir, l’ancien membre du CST a confirmé que bien malgré les intimidations, il n’envisage pas de reculer. Alain Ramaroson prévoit de se rendre à la Préfecture de Police d’Antananarivo ce jour pour déposer une demande d’autorisation en vue de convoquer les Tananariviens pour une descente dans la rue le week-end prochain. Une occasion d’interpeller les autorités face aux difficultés subies au quotidien par la population, mais aussi et surtout pour réclamer le départ du Directeur du Cabinet de la Présidence, Henry Rabary-Njaka, et de cinq ministres du gouvernement Ravelonarivo. Ces derniers sont considérés comme étant les principaux responsables des foyers de tension auxquels le régime fait face actuellement. En tout cas, Alain Ramaroson envisage de faire un forcing même si la Préfecture de Police rejette sa demande. Le risque d’affrontement n’est donc pas à écarter. D’autant plus que si l’on se réfère à ses explications, depuis l’annonce de son ultimatum, le président du Masters est déjà confronté à différents genres d’intimidations. Depuis mercredi, des éléments des Forces de l’ordre rôdent devant sa résidence à Andoharanofotsy. A noter qu’Alain Ramaroson a déjà rencontré le Premier ministre, Jean Ravelonarivo pour discuter de son projet.
Davis R