
Cette grande marche débutera à Vasakaosy et ne se terminera qu’à Anosy, en passant par Antanimena, Analakely et Ambohidahy.
Chose promise chose due. Le président national du parti Masters, Alain Ramaroson, s’est effectivement présenté à la Préfecture de Police d’Antananarivo hier pour déposer une demande d’autorisation en vue de la manifestation de rue qu’il envisage de tenir samedi prochain. En effet, bien malgré l’appel du Premier ministre, Jean Ravelonarivo, qui lui a demandé la semaine dernière à arrêter ce projet, du moins pour le moment, l’ancien président de la Commission Défense et Sécurité au niveau du CST n’envisage pas de revenir sur sa décision. Aussi, une « Grande marche des citoyens » sera-t-elle organisée samedi. Un « Diabe » qui débutera à Vasakaosy et ne se terminera qu’à Anosy, en passant par Antanimena, Analakely et Ambohidahy. « L’objectif étant d’interpeller les dirigeants actuels face à l’échec auquel il est confronté depuis l’accession au pouvoir du président Hery Rajaonarimampianina il y a un an de cela », a déclaré Alain Ramaroson. Le limogeage du Directeur de Cabinet de la Présidence et des ministres, Rivo Rakotovao, Mahafaly Olivier Solonandrasana, Ulrich Andriatina et Rakotoarimanana Maurice Gervais, est également fortement réclamé.
Vice de procédure. De son côté, le Préfet de Police, le Colonel Randriananjarisoa Robert, a apporté des éléments d’explications sur la procédure d’acquisition d’une autorisation pour organiser une réunion ou une manifestation publique. Et ce, conformément à ce qui est prévu par les ordonnances 60-04 et 60-082. A entendre le Préfet de Police, le numéro Un du parti Masters devait joindre dans son dossier une autorisation en bonne et due forme émanant de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Pourtant, Alain Ramaroson ne s’est rendu au bureau de la CUA qu’après avoir déposé sa demande auprès de la Préfecture. En quelque sorte, le Colonel Randriananjarisoa Robert envisage d’évoquer un vice de procédure qui risque d’être utilisé comme motif de rejet de la demande d’autorisation. En tout cas, la Préfecture dispose de cinq jours après la réception de l’autorisation émanant de la CUA pour prendre sa décision. Le temps pour Ankadilalana d’étudier les conditions relatives au maintien de l’ordre et de la sécurité par rapport à la tenue de ladite manifestation.
Procédure légale. Quoiqu’il en soit, ce « Diabe » dans les bas quartiers de la capitale, programmé la veille de la commémoration du 29 mars 1947, risque d’être un échec pour les organisateurs. La question est de savoir si les Tananariviens vont répondre à l’appel de l’ex-CST. D’ailleurs, le Préfet de Police se montre réticent par rapport à cette manif. Selon ses dires, la Préfecture n’est pas obligée d’accorder une autorisation même si la manifestation en question obtient le feu vert de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Hier, Alain Ramaroson a fait savoir qu’il n’envisage pas de passer outre la procédure légale. La descente dans la rue risque donc d’être annulée au dernier moment. Et ce, bien que , le président national du parti Masters ait fait savoir hier que « des dispositions sont déjà envisagées en vue de préserver l’ordre et la sécurité lors de cette manifestation ». La réponse de la Préfecture de Police est donc attendue dans le courant de cette semaine.
Davis R