Le propriétaire de la villa « Mon Plaisir » à Andoharanofotsy ne croit pas à un incendie involontaire et va ainsi déposer une plainte contre X.
Estimant qu’il n’y a pas eu manquement à une obligation de sécurité ou de prudence de sa part, Alain Ramaroson exclut a priori l’hypothèse d’un accident. Il pense que les premiers indices vont dans le sens d’un incendie volontaire donc criminel. « Le chien de salon qui dort habituellement sur la véranda n’a rien senti alors qu’il nous réveille systématiquement avec ses aboiements quand il se passe quelque chose. Il a été retrouvé mort sans la moindre trace de brûlure ». Il compte alors déposer une plainte contre X.
Archives. L’ancien président de la Commission Défense de l’ex-CST d’ajouter que « des dossiers relatifs notamment au bois de rose, aux îles éparses, à Sherrit et Mainland ont été réduits en cendres». En tout cas, il exclut l’hypothèse d’un court-circuit dans la mesure où « il n’y avait même pas de prise électrique dans les pièces qui sont envahies en premier par les flammes ». Le départ de feu n’a pu être localisé. « Tout ce que j’ai vu, c’est qu’il s’est propagé rapidement et fortement », rapporte-t-il. En signalant au passage que ses économies ainsi que celles de son épouse sont parties en fumée. « Même sort pour les archives de la famille. Y compris les dossiers de mon ancienne ministre d’épouse et ceux de mon défunt père », regrette-t-il. Tout autant qu’il déplore l’indifférence de certains de ses anciens amis qui siègent au sein du pouvoir. Contrairement à d’autres qui lui ont exprimé leur soutien et réconfort. « C’est le cas du Président Zafy et de son épouse », cite-t-il entre autres.
Ordres. Il regrette également l’arrivée tardive des soldats du feu. « On a appelé les sapeurs-pompiers de Tanjombato, mais ils nous ont répondu qu’ils ne peuvent se déplacer sans avoir reçu des ordres », retrace-t-il. Sans oublier non plus de déplorer l’irruption d’éléments armés de l’EMMOReg dans sa propriété. « Sur un ton teinté à la fois de colère et de douleur, ma femme leur a sommé de s’en aller tout en leur demandant depuis quand l’EMMOReg intervient-il dans un sinistre », raconte Alain Ramaroson. Lequel n’entend pas pour sa part, quitter son domaine. « Nous allons rester, même s’il nous faut pour cela loger au rez-de-chaussée et/ou au chalet », déclare-t-il. En faisant sienne la phrase cliché de Nietzsche : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».
R. O
