S’il est désormais loin d’être un débutant puisque son premier album « Tsy ho very oa » est sorti en juin 2018, Polo Brown s’est véritablement révélé aux yeux et aux oreilles du grand public en 2017.
Actuellement, le jeune homme finalise son deuxième album, « Vy panahy ». D’après l’artiste, cette expression veut dire grandir avec la tête dure et pleine. « Il faut toujours avancer dans la vie. Il ne faut pas avoir peur… la peur est un grand obstacle pour l’homme », a-t-il affirmé. Composé d’une quinzaine de titres, l’album raconte le parcours de ce dernier depuis ses 13 ans. C’est à cet âge que Polo Brown commença à griffonner les feuilles. Fidèle à ses convictions, la veste de l’artiste est irréversible. Inspirées par les chants de samouraï et les musiques relaxantes chinoises, la plupart des mélodies dans son album sont des samples de sonorités asiatiques. « J’aime la culture asiatique. Cela m’inspire beaucoup », a-t-il confié. Du côté du texte, Polo Brown évoque la nostalgie, l’amour, la société et la délinquance juvénile. En outre, comme tous les rappeurs, on trouve de l’égo trip dans ses paroles. L’« Ego trip » est une expression anglo-saxonne qui correspond à un acte ou une démarche qui améliore ou satisfait l’égo de quelqu’un. « J’ai gravi les échelons, les anciens me regardent bouche bée », a-t-il chanté dans Tandremo fa.
Polo Brown est bercé par le jazz, le funk, la soul. Al green, Ray Charles, Otis Redding, James Brown, Aretha Franklin, Barbara Manson sont ses artistes favoris. Durant son adolescence, il avait Olombelo Ricky, Jeneraly, Ifanihy, Rah Ckiky dans sa playlist. En 2009, il décide d’écouter du rap. Wu Tang, Onyx, Krs One, Lord Of Underground, Cypressil, Jedi Mend étaient ses rappeurs préférés. À 15 ans, il enregistre son premier morceau. « C’était le plus grand jour de ma vie. J’entendais pour la première fois ma voix », a-t-il raconté avec fierté. Le rap est devenu pour lui un moyen d’expression. Dès lors, il se lance dans la musique alors qu’il est encore élève. C’est à Andohanimandroseza, son quartier, qu’il a commencé à rapper. « Ce quartier m’a beaucoup forgé. C’est dans ce ‘périmètre’ que tout a démarré », a-t-il dit. Avec quelques camarades, il enregistre plusieurs titres. Ensuite, il décide de poursuivre sa carrière solo. Très à l’aise dans le Hip Hop, Polo Brown a tous les atouts nécessaires pour devenir une grande star et icône du rap malgache.
Iss Heridiny