
Les contrôles de taux d’alcoolémie des automobilistes ont effectivement démarré vendredi, notamment le soir où des chauffeurs de taxi, de voitures particulières et de camions ont été invités à souffler dans l’appareil tendu par les agents de police. Anosy et Tanjombato figurent parmi les points de contrôle où les chauffeurs de véhicules ont dû mesurer leur taux d’alcoolémie. Mais si l’utilité de l’initiative est admise par les automobilistes, ces derniers estiment être peu ou mal informés sur l’alcootest. Quel est le seuil de taux d’alcoolémie toléré ? A quelles sanctions s’exposent les chauffeurs surpris avec un taux d’alcoolémie élevé ? Les becs des appareils sont-ils à usage unique ? Comme se fait que les appareils utilisés ne touchent pas la bouche de l’automobiliste soumis au contrôle ? Autant de questions que se posent les automobilistes et auxquelles ils espèrent avoir des réponses. Car le week-end dernier, les automobilistes affirment avoir été contrôlés et ont soufflé dans l’appareil…mais de loin, à plusieurs centimètres de la bouche, laquelle ne touchant pas le bout de l’appareil. Habitués à des éthylotests déjà utilisés auparavant, à usage unique et dans lesquels les automobilistes doivent souffler plus ou moins avec vigueur, les nouveaux appareils utilisés sont sources de questions chez ces derniers. Quant au taux d’alcoolémie toléré, les références des autres pays sont des indicateurs permettant aux automobilistes de se situer. En France, le taux d’alcoolémie toléré est de 0,5g/l et de 0,2g/l pour les jeunes conducteurs novices. Une vingtaine de pays européens ont également déjà adopté une alcoolémie inférieure ou égale à 0,5g/l.
En réalité, les informations sur des alcootests à Antananarivo ne sont pas encore suffisamment claires et vulgarisées pour que tous les automobilistes soient au même niveau d’information. Néanmoins, la méconnaissance des règles et des procédures de contrôle du taux d’alcoolémie au volant ne les dispense pas de contrôle.
Hanitra R.