Des boulettes à la confiture, en passant par le jus, le beignet, la crêpe et même de la crème de… « voatavo » ! Cette variété de citrouille très répandue à Madagascar, n’est sans doute pas l’aliment préféré de beaucoup d’enfants – et d’adultes – pour sa texture un peu molle à la cuisson et son goût sucré alors qu’il est généralement cuisiné comme un légume pour accompagner le plat de riz. Mais certaines recettes pourraient peut-être bluffer quelques récalcitrants. L’ONG Miasa, sise à Ambohimalaza, a fait du « voatavo » l’une de ses spécialités en proposant plusieurs recettes permettant de le déguster autrement. C’est ainsi que la confiture, les boulettes, la crêpe, ainsi que l’achard de « voatavo » sans oublier la crème à base de « voatavo » (plus destinée aux enfants de 6 à 11 mois), ont été proposées dans le cadre de l’exposition culinaire à Alatsinainy Ambazaha durant la journée consacrée à la promotion des bonnes pratiques nutritionnelle. Et le résultat est plutôt étonnant.
ACN. Cette ONG qui œuvre, dans un volet de ses activités, dans la transformation et la conservation des produits, notamment les légumes, propose toutes ces recettes aux populations dans leurs zones d’intervention étendues sur 4 districts de l’Atsimondrano. Ce, afin de permettre aux ménages de toujours avoir ces produits à disposition, même en dehors des saisons de production. « Les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent sont les plus ciblés par nos interventions, avec comme objectif la diversification de l’alimentation pour une amélioration de l’état nutritionnel de ces personnes et lutter ainsi contre la malnutrition », explique Jean Joseph Rasolofoniaina, responsable du projet. Des agents communautaires nutrition (ACN) préalablement formés, sont chargés de transmettre aux ménages ces techniques de cuisson, de conservation et de transformation, dans 21 sites d’intervention. Ils assurent également des séances d’éducation nutritionnelle, de suivis de l’état nutritionnel des enfants à travers des pesées et des visites à domicile.
Hanitra R.
