Dans le cadre des programmes mis en œuvre dans les zones à taux de malnutrition élevé, les activités de distribution d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi tels le « Plumpy Nut » pour traiter les cas de malnutrition chez les enfants, ne couvrent actuellement que 15% des besoins. L’amélioration de cette couverture apparaît pourtant comme un moyen de faire évoluer de manière significative la situation dans ces zones les plus touchées par la malnutrition. La question a été abordée, hier, lors de la séance d’échanges organisée par Tanjaka Food, membre du réseau PlumpyField (réseau mondial de producteurs de produits nutritionnels destinés au traitement de la malnutrition) dans le cadre du 10è anniversaire de celui-ci. Cette séance a réuni plusieurs représentants des institutions, des organismes internationaux, des partenaires et des ONG de mise en œuvre. C’est à cette occasion qu’a été soulignée la nécessité de soutenir la production locale des produits nutritionnels prêts à l’emploi, dans le but d’améliorer l’accessibilité des produits prêts à l’emploi, d’en réduire les coûts de traitements et de pérenniser l’approvisionnement local.
Fuites. Outre la couverture jugée insuffisante, les fuites dans les circuits d’acheminement et de distribution de ces produits nutritionnels, ne sont pas non plus sans conséquences sur la situation sur le terrain. Il arrive, en effet, que ces produits destinés à des enfants malnutris sont détournés de leurs cibles et se retrouvent en vente sur le marché en raison des fuites provenant de diverses sources. Celles-ci vont du transport à la manutention en passant par les structures de distribution, tels les centres de santé, a-t-il été affirmé dans le cadre de ces échanges entre les parties prenantes en matière de santé nutritionnelle. Déjà identifiées, ces fuites doivent faire l’objet d’un renforcement des contrôles.
Hanitra R.





