Pratique naturelle et préconisée depuis la nuit des temps pour nourrir les nouveau-nés et les nourrissons, l’allaitement maternel reste encore à promouvoir à Madagascar, bien que ancré dans les valeurs ancestrales malgaches. En réalité, c’est l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant qui nécessite d’être encouragé dans le pays.
Pour Analamanga en particulier, il a été appris, hier, à l’occasion du lancement de la semaine nationale de l’allaitement maternel à Talata Volonondry, que 52% des mères pratiquent l’allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois. Soit un peu plus d’une mère sur deux. Cette pratique présente pourtant de nombreux bienfaits pour l’enfant en termes de santé et de développement physique et intellectuel.
La principale raison empêchant les mères de maintenir la pratique de l’allaitement maternel exclusif, est la reprise des activités professionnelles au terme du congé de maternité de trois mois. En effet, les femmes ont des difficultés à continuer à allaiter tout en allant travailler hors du foyer. D’où le plaidoyer en faveur de la mise en place de coins allaitement dans les entreprises, afin que les femmes qui allaitent ne soient pas contraintes de tirer leur lait tous les jours avant d’aller au travail, ou à défaut, d’opter pour l’allaitement mixte. Néanmoins, un autre problème reste à résoudre pour ces femmes : faire en sorte que leur bébé puisse être emmené par quelqu’un sur le lieu de travail pour bénéficier de l’allaitement au sein par sa mère. Ce qui nécessite une organisation et des dépenses financières, en l’absence de structure de garde d’enfants à proximité ou sur le lieu de travail. Pour ces femmes qui allaitent, l’idéal serait alors de disposer sur leur lieu de travail d’une structure telles les crèches. Encore difficile à mettre en place dans la majorité des entreprises à Madagascar.
Hanitra R.