Par la force des choses, les idées de substitution au sachet en plastique commencent à prendre forme et à apparaître sur le marché tandis que les vieilles habitudes refont surface.
Si le sachet biodégradable tel celui présenté comme une alternative au sachet en plastique a particulièrement séduit lors de la dernière édition de la foire internationale de Madagascar, il y a à peine cinq mois, sa production et sa commercialisation ne sont pas encore près de se généraliser au point de satisfaire toutes les demandes. Le ministère du Commerce et de la Consommation vient de mettre les points sur les « i » en rappelant la nécessité absolue d’obtenir une autorisation avant de produire et de commercialiser ce type de produits, sous peine de sanctions. En attendant la démocratisation des produits de substitution au sachet en plastique, les consommateurs retrouvent d’anciennes habitudes pour combler le vide laissé par le sachet en plastique. Il y a des décennies, les sacs de ciment récupérés, dépoussiérés et sur lesquels l’on a fixé des petites ficelles en guise d’anses sont proposés aux consommateurs. Ces sacs refont leur apparition dans certains marchés, mais ne sont évidemment pas recommandés pour les produits alimentaires. Ces derniers jours, l’on remarque quelques messages publicitaires destinés à la promotion de sacs en papier qui conviennent à plusieurs usages. Ce type de produit pourrait bien prendre la place du sachet en plastique, à condition que le prix ne soit pas prohibitif, du moins, se rapproche de celui du sachet.
Ecologique. Autrement, les usagers doivent trouver des solutions, tant bien que mal, pour se passer du sachet en plastique. C’est ainsi que les emballages en papier refont leur apparition dans les épiceries. Cornets confectionnés avec du papier emballage pour le sucre en vrac, les grains de café ou les légumineuses achetés chez l’épicier du quartier, petits sacs en papier pour les viennoiseries et autres pâtisseries ou encore les frites chez le gargotier. Mais le plus dur est de trouver un « remplaçant » au sachet en plastique pour les produits humides tels les brèdes et les laitues ou encore le poisson et la viande hachée. Les paniers en raphia, en osier ou en paille ne faisant pas l’affaire non plus, il reste les paniers en… plastique. Fabriqués avec des matières plastiques de diverses couleurs, ces paniers ont l’avantage d’être réutilisables, de ne pas craindre l’humidité tout en étant très robustes, pouvant supporter une charge de plusieurs dizaines de kilos. Tous conviennent, cependant, à dire qu’il s’agit là de remplacer un produit non écologique par un autre. Mais pourvu qu’il dépanne et n’expose pas à une verbalisation du policier ou des agents des ministères, les usagers y trouvent bien leur compte…
Hanitra R.
