
Des décisions pas claires, des informations incomprises par les destinataires, excès de zèle de certaines autorités responsables de procéder à l’évacuation, des raisons que la population d’Ambaninampamarinana avance pour expliquer leur refus.
Une partie de la population qui devait être évacuée hier a fait savoir leur position quant à l’initiative de l’Etat quant à leur déplacement. Un refus catégorique de la disposition causée par « une communication défaillante » selon Ranaivojaona, adjoint du président du fokontany d’Ambaninampamarinana. Joint au téléphone, notre interlocuteur fait savoir que « l’atmosphère est assez lourde du côté d’Ambaninampamarinana« . « Le contenu de l’affichage fait par le président dudit fokontany sur l’évacuation immédiate et la démolition de maisons a causé une vive réaction chez la population« , a-t-il fait savoir. Avant de noter « le manque de communication émanant des autorités responsables envenime les choses. Les gens ne savent plus quoi penser entre partir par la force et laisser leurs maisons se faire démolir. Une chose impensable pour les habitants des quartiers concernées par l’éboulement« . Selon toujours l’adjoint du président du fokontany « les initiatives de déplacement de la population ont été interrompues hier ». Une chose que le responsable n’arriverait pas à expliquer. Celui-ci de noter qu’une « descente des responsables de l’OMC (Organisme Mixte de Conception) élargi aurait du avoir lieu hier pour apporter des explications claires à la population. Une chose qui ne s’est pas faite finalement ».
Zone rouge. L’entretien avec Ranaivojaona, adjoint du président du fokontany Ambaninampamarinana, a également permis de savoir qu’une délimitation des zones à risque a été effectuée par l’OMC élargi. « Une descente menée par des représentants du BNGRC, du district et de la préfecture de police d’Antananarivo a eu lieu. A la suite de laquelle, une délimitation – au ruban rouge – d’environ 300 m partant de la zone d’éboulement a été effectuée« . L’initiative de l’OMC élargi « n’aurait fait que perturber la population » si l’on se réfère toujours aux dires du président adjoint. « La peur s’est propagée, les gens se sont affolés sur ce que voulait dire cette initiative, étant donné que l’affichage faisait référence à d’éventuelle démolition » a lancé notre interlocuteur. La difficulté relative à la communication, aux nombres de ressources qu’il faut déployer afin de permettre une évacuation dans les normes, ainsi que la crainte de la population à déplacer sur la sécurité de leurs biens, des défis de tailles qui se dresseraient devant les responsables de l’OMC élargi. La sécurité des personnes et de leurs biens étant primordiale, l’OMC élargi n’a pas droit à l’erreur. Tous les facteurs devraient être pris en compte, toutes les mesures prises.
José Belalahy