
L’ambassadeur du Japon à Madagascar Ryuhei Hosoya a prononcé un discours plutôt philosophique, lors de la célébration du 81e anniversaire de l’empereur Akihito, hier, à la résidence du japon, à Ambohijatovo Ivandry. Ce fut également une occasion pour ce diplomate de parler de la relation nippon-malgache, qui est au beau fixe d’après ses dires. Toutefois, il a tenu à souligner qu’«il faudrait surtout la stabilité politique avec comme préalable, la bonne gouvernance et l’Etat de droit. Comme nous le savons tous la stabilité politique est une condition sine qua non pour le développement économique. Plus important encore, un gouvernement stable avec un dirigeant fort appuyé par le public a été le fondement commun sur lequel les essors des nations à long terme ont été observés ».
Méfiance pérenne. Néanmoins, l’ambassadeur a reconnu que « le Président a été élu par un vote populaire. La communauté internationale est pleinement alignée derrière lui ». Tout en faisant cependant la remarque « et pourtant, il y a une méfiance pérenne que les crises politiques récurrentes qui ont frappé ce pays peuvent encore se répéter. Quoi d’autre, en dehors de la providence, pourrait fournir une assurance définitive de mettre fin à cette saga une fois pour toutes ? Je crois que la réponse se trouve dans le subconscient du peuple malgache ». Et d’enchaîner que « en dernière analyse, la véritable force motrice devrait découler de la psyché nationale. Cela pourrait être sur un niveau bien conscient, sous la forme de l’aspiration, la détermination, la fierté, la confiance, l’initiative… Un jour, tout cela devrait se réunir, comme si une main invisible le dirige, exerçant un puissant effet au niveau collectif. On pourrait l’appeler la volonté du peuple ».
Dominique R.