Lundi dernier à 18h30, un individu a été interpellé à Ambatobe, commune rurale de Belaoko Lokoho, par le chef de fokontany et les membres des quartiers mobiles. Cet homme a été conduit à la brigade territoriale de la gendarmerie nationale d’Andapa, en poste fixe à Belambo Lokoho. Il a été surpris par des membres du fokonolona dans une discothèque, en possession d’un revolver de fabrication artisanale, dépourvu de numéro de série et de munitions. Cette arme a été saisie et déposée au magasin d’armement de l’unité de la gendarmerie. Cet incident met en lumière un problème croissant dans les zones rurales de Madagascar : l’utilisation des armes à feu artisanales. Ces armes, souvent fabriquées dans des ateliers clandestins, sont les outils privilégiés des dahalo et autres malfaiteurs dans les campagnes.
À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont mis au jour des fabriques clandestines, notamment dans des localités comme Toliara et Ampanihy Ouest. Ces ateliers illégaux produisent en masse des armes utilisées par des bandes armées opérant dans des régions comme l’Atsimo-Andrefana. Les enquêtes montrent que ces réseaux clandestins jouent un rôle crucial dans l’approvisionnement des armes aux dahalo.
Une lutte continue des forces de l’ordre
Les autorités poursuivent leurs efforts pour démanteler ces réseaux et réduire la prolifération des armes artisanales. Ces dispositifs illégaux menacent non seulement la sécurité des populations rurales, mais aussi l’efficacité des forces de l’ordre dans la lutte contre les actes de banditisme. En attendant, l’homme interpellé à Ambatobe devra répondre de ses actes devant la justice. Son arrestation rappelle l’importance de la vigilance des communautés locales et du rôle central des forces de l’ordre dans la sécurisation des zones rurales.
Yv Sam
