L’insécurité dans le district d’Ambatofinandrahana demeure grandissante. Comme en témoignent les rapports des autorités locales adressées aux instances hiérarchiques, il ne se passe pas un jour sans, que des faits d’actes de banditisme perpétrés par ces « dahalo » ne se produisent dans l’ensemble du district. Une situation qui perdure déjà face à l’insuffisance des moyens humains, financiers et matériels à laquelle sont confrontées continuellement les forces de l’ordre.
Chef lieu. Les informations qui nous sont parvenues ces derniers jours, font état de plus d’une soixantaine de « dahalo » lourdement armés de fusils d’assaut et de sacs de munitions, qui ont attaqué un village proche d’Ambatofinandrahana, le chef lieu du district. Dérobant sur leur passage plus d’une cinquantaine de bovidés. Le même scénario se produit dans les différentes localités, emportant chaque fois sur leurs passages des dizaines de têtes de bovidés.
70 km. Les forces de l’ordre quant à elles, maintes fois sollicitées se trouvent désemparées face à l’insuffisance de moyens humains, financiers et matériels et ne peuvent pas agir efficacement, face à ces « dahalo » mieux équipés et qui ne reculent devant rien. Comme c’était le cas également, tout récemment, la nuit dans la ville d’Ambatofinandrahana où les bandits ont fait retentir leurs armes à travers des coups de feu à répétition, pour tout simplement intimider les habitants de leur présence et provoquer sciemment, les forces de l’ordre dont les morales de la troupe se trouvent au plus bas. Les rapports maintes fois adressés par ces forces de l’ordre aux instances supérieures semblent rester lettre morte si l’on en juge de la situation qui prévaut dans l’ensemble du district d’Ambatofinandrahana avec 1 gendarme pour un rayon de 70 km et bien plus pour un policier et un militaire perpétuellement livrés à eux-mêmes laissant libre cours à ces bandits de grand chemin qui savent impertinemment qu’à chaque acte, la situation tourne en leur faveur et que la protection des personnes et des biens n’est pour l’heure qu’un slogan qui n’est pas suivi d’effets. Et depuis, la population ne cesse de s’appauvrir davantage face à la faiblesse de la structure étatique qui est loin de répondre aux aspirations du peuple.
Anastase