La journée d’hier était à marquer d’une pierre blanche pour la commune rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy. En effet, cette commune, située tout juste à environ une dizaine de kilomètres de la capitale malgache, n’a jamais eu d’infrastructures d’adduction en eau potable dignes de ce nom. « Nous n’avons jamais eu de borne fontaine pour nous alimenter en eau potable. La population utilise les puits traditionnels pour s’approvisionner en eau. Des fois, l’eau se tarit et les gens doivent puiser auprès du lac qui est situé de l’autre côté de la commune », fait savoir Jean Christian Ramaroson, maire de la commune rurale d’Ambatolampy Tsimahafotsy. Une situation de souffrance en termes d’infrastructures et d’accès à l’eau, qui a « des impacts néfastes sur la santé de la population, plus précisément des enfants », déplore le Dr Lalatiana Rakotoarivony, médecin-chef auprès du CSB II d’Ambatolampy Tsimahafotsy. « Les maladies diarrhéiques sont les plus courantes. Elles sont dues à la mauvaise qualité de l’eau, et les enfants sont les plus concernés. Sur une trentaine de patients pris en charge par jour, environ une vingtaine souffre de maladie diarrhéique », précise notre interlocutrice. La mise en place d’une station de forage alimentée par l’énergie solaire et d’un château d’eau, le tout répondant aux normes auprès du CSB II, arrive à point nommé. Financée à hauteur de 47.000 euros par le Rotary Club Internationale, via le Rotary Club Mahamasina, l’infrastructure délivre 5m³ d’eau par jour destinés aux besoins du centre de santé en question et à ceux de la population environnante. Une « initiative qui rentre dans les axes stratégiques du Rotary Club Mahamasina, notamment sur l’axe santé mère-enfant et sur celui de l’accès à l’eau », note Eric Razafindratandra, président sortant du Club en question.
Outre la station de forage, ledit club a également doté la commune d’une borne fontaine permettant à la population du “fokontany” d’Ambatolampy Tsimahafotsy de s’approvisionner en eau potable.
José Belalahy