C’est la panique générale à Ambatomaro, aux environs d’Avaratr’Ankatso, là où des gros rochers menacent de ravager tout un village, si jamais ils glissent.
La grande menace a été découverte dimanche dernier, à l’issue des missions de reconnaissance effectuées par les sapeurs-pompiers. Le danger est réel. Plusieurs gros rochers faisant chacun presque la taille d’une maison risquent à tout moment de raser les maisons se trouvant au pied de la colline d’Ambatomaro, côté est, si par malheur, ils s’arrachent de leur emplacement. Des techniciens auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) affirment que le danger pourrait affecter plus d’une soixantaine de toits, « soit l’équivalent de presque 1 000 personnes ». « Nous avons déjà envoyé des spécialistes en géophysique sur les lieux pour évaluer la situation. Ces derniers ont évoqué l’existence d’une zone d’arrachement mesurant 4mm. Ce qui signifie que ces masses rocheuses effectuent progressivement des mouvements, à cause de ces quelques jours de pluies. Qui plus est, elles ont pris place sur des couches argileuses, qui, celles-ci sont imperméables, se gonflent et deviennent de plus en plus glissantes avec l’humidité », explique-t-on. Par conséquent, si jamais elles chutent, elles risquent de tout balayer.
Evacuation de masse. Pour l’heure, place aux évacuations de masse effectuées par les équipes du BNGRC, accompagnées par des éléments du Corps de Protection Civile (CPC) et des forces de l’ordre. « Nous avons sensibilisé tous ceux qui risquent d’être concernés par le danger à quitter leur maison. Ce, immédiatement. Pour ceux qui ont refusé, ils ont fait une lettre d’engagement ». Les riverains vont être relogés dans l’amphithéâtre de la faculté des Lettres de l’université d’Antananarivo, selon les informations recueillies. Mais jusqu’à quand vont-ils y rester ? Pour y remédier, la solution serait de dégrossir manuellement ces monstres. « Mais vu leur taille, cela demande du temps ». Le BNGRC sera aidé de près par ses partenaires en GRC pour la résolution du problème dans les plus brefs délais. Les menaces d’effondrement ne s’arrêteront que jusqu’à la fin de la saison des pluies.
Arnaud R.
