
Une découverte macabre a secoué la commune d’Ambatomirahavavy, dimanche 8 juin après-midi. Le corps sans vie d’une femme de 37 ans, a été retrouvé à son domicile à Ankidona, fokontany d‘Andriatomporay, dans des circonstances laissant peu de doute sur un acte de suicide.
C’est aux environs de 16h00 que la brigade de la gendarmerie d’Ambatomirahavavy a été alertée. Immédiatement, deux gendarmes, accompagnés d’un médecin du Centre de santé de base de la localité, se sont rendus sur les lieux pour procéder aux constatations et à l’enquête d’usage.
Mère de trois enfants et épouse d’un gardien de village, la victime ne présentait aucune trace de blessure ou de coup. En revanche, la présence d’une écume blanche autour de sa bouche, caractéristique de l’ingestion de poudre insecticide, et la découverte d’une bouteille contenant cette substance à proximité, ont rapidement orienté les investigations vers un empoisonnement volontaire. Le diagnostic du médecin a confirmé que l’ingestion de ce poison était bien la cause du décès.
Suspicion de suicide
Selon les témoignages des voisins, la victime aurait exprimé à plusieurs reprises son intention de mettre fin à ses jours dès la veille, aux alentours de 15h00, une intention à laquelle sa famille s’était opposée. Son époux était absent du domicile depuis le mercredi 4 juin dernier et n’est rentré qu’après avoir été alerté par le voisinage suite à la découverte du corps. Si l’enquête de la gendarmerie d’Ambatomirahavavy est toujours en cours pour élucider les circonstances exactes de ce drame, plusieurs facteurs peuvent être évoqués comme des causes potentielles de suicide, bien qu’il soit essentiel de rester prudent et de ne pas tirer de conclusions hâtives sans connaître tous les éléments dont l’isolement et le manque de soutien. L’absence du mari depuis plusieurs jours pourrait avoir contribué à un sentiment d’isolement chez la victime. Le manque de présence ou de soutien familial immédiat au moment où elle s’exprimait a pu aggraver son mal-être. Bien que non confirmés, des épisodes dépressifs ou d’autres troubles de santé mentale constituent des facteurs de risque majeurs de suicide. Des signes avant-coureurs, tels que des déclarations répétées d’intention suicidaire, sont souvent des appels à l’aide.
La dépouille de la défunte a été remise à sa famille après l’examen médical. Le procureur d’Arivonimamo a été informé et l’enquête se poursuit sous la supervision de la brigade d’Ambatomirahavavy pour faire toute la lumière sur cette tragédie.
T.M.